Les prĂ©paratifs du festival BRDCST battent leur plein, ce qui signifie que le temps de notre grand-messe annuelle pour les aventuriers de la musique approche.Â
Dans la plus pure tradition du BRDCST, nous nous dĂ©barrassons de tous les algorithmes musicaux et nous Ă©coutons nos cĆurs. Et nos coeurs battent Ă l'Ă©coute des groupes ouvertement activistes qui nous rejoignent pour BRDCST.Â
DĂ©couvrez LIONSTORM - Sarathy Korwar - Gaye Su Akyol et Taqbir
LIONSTORM (SAM 8 APR 23)
BRDCST a-do-re lâEP « Kannibalisme & Masturbatie » de LIONSTORM (en majuscules sâil vous plaĂźt) qui sâest autoproclamĂ© tout premier groupe de queer rap des Pays-Bas. Le duo amstellodamois â Skerrie Sterrie et Vuige Muis â a rĂ©cemment conquis la scĂšne hollandaise underground avec leur mĂ©lange de hip-hop et de punk activiste et rebelle qui parle de squirting et dâĂ©rections. Alors que Thierry Baudet peut continuer Ă dĂ©biter ses stupiditĂ©s chez nos voisins du Nord, les clips vidĂ©o de LIONSTORM sont retirĂ©s dâInstagram et YouTube, car trop explicites. « Lionstorm est cru, crade, sexy et interpellant » Trouw. Mais LIONSTORM entend aussi mettre les points sur les I : « Nous parlons aussi crĂ»ment de notre sexualitĂ© que tous ces rappeurs hollandais qui Ă©voquent sans pudeur leurs rapports sexuels avec des femmes. »  Leurs textes ne sont donc rien moins quâune forme de protestation contre le modĂšle hĂ©tĂ©ronormatif.
Sarathy Korwar (SAM 8 APR 23)
Sarathy Korwar a dĂ©jĂ abordĂ© la question de la xĂ©nophobie dans son album "More Arriving" ('19). MĂȘme sur son dernier album "Kalak", il continue de mener la bataille avec des titres comme "Utopia Is A Colonial Project" et "To Remember Begum Rokeya", une ode Ă la penseuse fĂ©ministe et activiste politique bengalie. Uncut : "C'est la musique rebelle comme rĂ©sistance passive".
Gaye Su Akyol (DIM 9 APR 23)
En 2019, Gaye Su Akyol a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e Ă Istamboul et entendue par la police Ă la suite des critiques Ă©mises Ă lâencontre du rĂ©gime dâAnkara. The Guardian qualifie sa musique de pop dissidente et de « unambiguous statement of protest against Turkeyâs oppressive conservatism. »
Taqbir ( 7-8-9 AVR)
Taqbir, ne mĂąche pas ses mots : « By pushing their anger towards the sexism, homophobia and racism that lingers like a dark, poisonous fog around Moroccan culture, Taqbir play a very dangerous game. They are putting themselves on the frontline, risking potential imprisonment, death threats and more, just to escape the cultural prison theyâve grown up in.â (The Quietus). Par crainte des reprĂ©sailles, la frontwoman Aicha (nom dâemprunt) et son groupe officient donc toujours voilĂ©s, dissimulant ainsi leur identitĂ©. Â