BRDCST est de retour. Le 8, 9 en 10 avril 2022, découvrez des artistes de niche venus du monde entier et une kyrielle de styles musicaux parmi les plus excitants du moment.

DIMANCHE 10 AVRIL

« Colourgrade » de la compositrice et interprète Tirzah est l’un des meilleurs albums de 2021. Nous sommes donc fous de joie de l’inviter à clôturer en beauté le BRDCST. Et tous aussi heureux d’accueillir Jenny Hval, qui nous livre avec son dernier album « Classic Object » un petit bijou de pop avant-gardiste. Avec le duo Duma, c’est très certainement la musique la plus radicale qui s’invite au festival. Hardcore punk-trash metal-breakcore-industrial noise : qui dit mieux ?

BRDCST est également fier d’accueillir en résidence artistique Bex Burch. Burch surprend le public avec une musique unique qui s’articule autour des sonorités de son xylophone ghanéen et auxquelles elle associe des motifs de jazz, de post-punk et de minimalisme. Lors de BRDCST, nous la verrons à l’œuvre dans trois de ses projets de percussions : Vula Viel ainsi qu’une collaboration avec Leafcutter John et une autre avec Flock.

Tout spécialement à l’occasion de BRDCST, nous avons demandé à Oï les OX, Joachim Badenhorst, Sergeant, Lennert Jacobs et Milan W. d’interpréter ou plutôt de réinterpréter l’intégralité de « Tago Mago », l’opus légendaire du groupe allemand de krautrock Can.  Et ce n’est pas tout, car vous pourrez aussi découvrir l’électro expérimentale de Grid Ravage et le son unique de la compositrice Dasom Baek, qui viendra accompagnée de ses flûtes à bec coréennes.

Enfin, vous découvrirez aussi ce dimanche pourquoi ---__--___ nous gratifie selon nous de la musique la plus intrigante du moment. Et aussi pourquoi Iggy Pop apprécie tellement la violoniste belge Catherine Graindorge. Pas mal pour cette dernière journée, non ?

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JENNY HVAL (no)

Si elle dit avoir comme modèles des héroïnes de la pop comme Kate Bush et Laurie Anderson, l’auteure, compositrice et interprète norvégienne Jenny Hval n’a eu aucun mal à s’imposer au croisement entre la pop contemporaine et l’avant-garde. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jenny Hval est une artiste multidisciplinaire – elle a choisi comme moyens d’expression la musique, la littérature, les arts visuels et l’art performatif. À l’occasion de la sortie prochaine de son album « Classic Objects », elle donnera un petit nombre de concerts en Europe. Elle s’arrêtera à Londres, à Paris et à Berlin et, côté festivals, à Rewire et BRDCST. Bienvenue dans le monde merveilleux de Jenny Hval!

TIRZAH (uk) 

Avec « Colourgrade », l’auteure, compositrice et interprète britannique Tirzah a signé l’un des meilleurs albums de 2021. Pitchfork est du même avis que BRDCST : il l’a classé dans sa catégorie « Best New Music » et en très bonne place dans sa liste de fin d’année. Le célèbre groupe Rough Trade Shops vient de faire de même. Le New York Times a ensuite décrit cet album comme « une excursion fluide aux confins de la club music, de la noise, du R&B et de l’électro. » Son mélange de pop, de post-grime et de R&B est aussi extrêmement grisant et même « tout aussi intime qu’un mouchoir froissé », comme on a pu aussi le lire. Nous sommes donc extrêmement fiers de l’accueillir à BRDCST.

NYEGE NYEGE TAPES PRESENTS DUMA (ke) 

Avec le duo africain Duma, c’est très certainement la musique la plus radicale qui s’affiche à l’édition 2022 de BRDCST. On peut même sans crainte parler d’un véritable uppercut de hardcore punk-trash metal-breakcore-industrial noise, chargé de voix black metal pur jus (ce n’est d’ailleurs pas pour rien que ‘duma’ pourrait se traduire par ‘obscurité’). Leur radicalité ne les a pas empêchés d’être signés par le label Sub Pop – qui a sorti leur dernier album, le 7ème – et d’être appréciés par l’artiste Jesse Kanda, connu pour ses collaborations avec Arca et Björk. Mdou Moctar, un autre de leurs fans, a eu la chance de pouvoir faire un remix de leurs titres. Phil Elverum (Mount Eerie) les a invités à Le Guess Who? lorsqu’il y officiait comme curateur. Et voilà que Duma vient clôturer BRDCST. Après cela, sûr que rien ne sera plus jamais pareil.

BRDCST CELEBRATES 50 YEARS OF CAN’S ‘TAGO MAGO’ 

En 2021, le groupe allemand de krautrock Can fêtait le cinquantième anniversaire de leur légendaire « Tago Mago » - un « classique » du même calibre que des albums d’anthologie du genre « Kid A » et « Amnesiac » de Radiohead. Très peu d’artistes ont finalement eu le courage de reprendre des morceaux de cet album-phare, mis à part The Fall, The Jesus and Mary Chain et The Flaming Lips. BRDCST met Oï les OX, Joachim Badenhorst, Sergeant, Lennert Jacobs et Milan W. au défi de (ré)interpréter l’intégralité de « Tago Mago ». Sûr qu’on peut tout à fait leur faire confiance.

CATHERINE GRAINDORGE (be)

En 2021, la violoniste et compositrice belge Catherine Graindorge a sorti son deuxième album studio, « Eldorado ». Produit par PJ Harvey sidekick John Parish, il est paru chez tak:til, émanation du formidable Glitterbeat Records qui édite aussi Jon Hassell, Park Jiha et Širom. Avec des cordes, un harmonium et une dose d’électronique, elle y raconte une histoire très intime qui ne laisse personne insensible. Même Iggy Pop en est fan : « She does great stuff! »

---__--___ MORE EAZE & SETH GRAHAM (us)

---__--___ est l’alter ego musical de More Eaze et Seth Graham. Avec « The Heart Pumps Kool-Aid », ---__--___a signé l’un des albums les plus intrigants de 2021. Le musicien pop britannique David Sylvian y est allé fort : « C’est à ça que ressemble la musique de demain. » Et il a raison. D’autres en ont dit : « C’est quelque chose de sombre et de clivant. Cette musique fait mal mais elle vous pénètre[ISO1] . » C’est exactement ça aussi. Leur musique ambient électro-acoustique et intimiste avec des fragments d’autotune au-dessus des voix et des black metal screams fait finalement autant de bien qu’une couverture chaude une froide soirée d’hiver. Et si c’était la révélation de BRDCST 2022?

BRDCST ARTIST IN RESIDENCE: BEX BURCH (uk)

BRDCST est extrêmement fier d’accueillir en résidence artistique Bex Burch, percussionniste anglaise qui vit à Berlin. Burch est surtout connue pour sa musique autour du gyil, un xylophone ghanéen, auquel elle associe des motifs de jazz, de post-punk et de minimalisme. Iggy Pop et Gilles Peterson, icône de la radio, lui vouent un véritable culte. BRDCST présente aujourd’hui trois de ses projets (percussion) :  Vula Viel, une collaboration avec Leafcutter John et une autre avec Flock. Bex Burch: « It feels exciting and beautiful and vulnerable to share these three projects with an audience. » On se réjouit nous aussi, Bex!

VULA VIEL (uk)

« Dance to it! Make love to it! », s’est exclamé Iggy Pop après avoir entendu les rythmes ouest-ghanéens aux influences résolument post-punks de Vula Viel. Les sonorités uniques du gyil sont au cœur de ce trio. Bex Burch, qui a passé trois ans au Ghana pour acquérir une maitrise parfaite de ce xylophone, s’y adonne avec bonheur. Vula Viel fait fusionner le son unique de cet instrument avec le minimalisme de Steve Reich et des éléments de jazz et de post-punk. Pour les fans de Konono N°1, Tortoise et Portico Quartet.

BEX BURCH x LEAFCUTTER JOHN PRESENT ‘BOING!’ (uk)

« Boing! », c’est le résultat musical de toute une série de sessions Zoom pendant le confinement entre Bex Burch (Vula Viel) et Leafcutter John, « one of the UK’s most fearlessly inventive electronicists » selon Time Out. Plus simplement, on peut parler de rencontre entre le minimalisme des percussions et l’exubérance des synthés. The Guardian: « Together they seem to warp space and time... a thoroughly compelling session. ★★★★ »

FLOCK FEAT. BEX BURCH x DANALOGUE x SARATHY KORWAR x …  (uk)

Le label de qualité londonien Strut Records (que vous connaissez peut-être grâce à Orlando Julius ou les nombreux adorateurs de Sun Ra) a donné à Flock carte blanche pour monter un nouveau projet totalement unique en son genre. Le résultat ? Une toute nouvelle collaboration entre cinq personnalités open minded de la scène jazz londonienne : Bex Burch (Vula Viel), le batteur Sarathy Korwar, le claviériste Danalogue (The Comet Is Coming w/ Shabaka Hutchings), le pianiste Al MacSween (Maisha) et la clarinettiste Tamar Osborn (Collocutor). Une époustouflante première mondiale pour Flock.

Line up:

Bex Burch:                 gyil

Danalogue:                fender rhodes

Sarathy Korwar:           drums, tabla

Al Macsween:                               (prepared) piano

Tamar Osborn:             bass clarinet, soprano sax

GRID RAVAGE PRESENTS ‘GRID RAVAGE’ (b)

Yves De Mey, leader de Grid Ravage, n’est pas un nouveau venu à l’AB. Il s’y est déjà produit à plusieurs reprises, sous son nom de scène Eavesdropper. On se souvient en particulier de sa prestation en avant-programme de son maître, Amon Tobin. Au sein de Grid Ravage et accompagné du batteur de jazz Louis Evrard (Ottla) et du violoncelliste Gino Coomans (Sheldon Siegel), son électro expérimentale est véritablement magnifiée. Le premier album de Grid Ravage sortira bientôt sur le label anversois Dropa Disc (Fred Van Hove, Farida Amadou, …). Il rappelle à la fois Vladislav Delay Quartet et Moritz Von Oswald Trio.

DASOM BAEK PRESENTS ‘MIRROR CITY’ (KOR)

Dasom Baek compose, enseigne et joue du daegeum et du sogeum – des flûtes coréennes traditionnelles en bambou. Sa musique contemporaine et expérimentale plonge dans les traditions instrumentales coréennes. Pour 3voor12 (VPRO), elle est l’une des révélations de l’édition 2021 du SXSW festival. Sa musique est souvent décrite comme magique. Lors de BRDCST, elle présentera son deuxième tout nouvel album « Mirror City ».