Bonne nouvelle pour les amateurs d’aventures musicales : BRDCST est de retour ! Le line-up complet de cette 6ème édition est connu, et il a été exclusivement dicté par nos coups de cœur… Les talents qui ont fait s’accélérer nos pulsations figurent à l’affiche.
Le résultat ? Trois jours d’immersion à la découverte de la musique la plus pointue du moment. Alors, un conseil, bookez d’ores et déjà le week-end du 7 au 9 avril dans votre agenda !
Attendez-vous à un cocktail musical détonant avec du punk marocain, du pow- wow d’avant-garde, du chant de gorge de Touva, du jazz (transcendantal), des couches sonores d’électro, de l’improv, du rap underground, des chants grégoriens, de la psychédélique turque, de la folk japonaise… Et aussi une sacrée dose de post-punk, de Chicago footwork, de gqom sud-africain et de classique contemporain.
Ecoutez cette playlist du programmateur Kurt Overbergh pour vous mettre déjà dans l’ambiance et découvrez ci-dessous nos coups de cœur qui feront aussi grimper votre rythme cardiaque.
Le line-up et les tickets du JOUR 1 (7 AVR)
Le line-up et tickets du JOUR 2 (8 AVR)
Le line-up et les tickets du JOUR 3 (9 AVR)
NOUVELLES CRÉATIONS x DIAMANTS BRUTS
BRDCST est un festival placé sous le signe de la découverte. Quoi de plus naturel que de nombreux artistes viennent y présenter leur(s) dernier(s) projet(s). A commencer par le pionnier de l’électronique, James Holden. Lors de la soirée d’ouverture, il vient dévoiler son dernier bébé « Imagine This is a High Dimensional Space of all Possibilities ». Du nouveau aussi, côté musique, avec Ambassade, Tim Hecker et le surprenant duo Steve Gunn x David Moore, le pianiste de l’ensemble de musique minimaliste/ambient Bing & Ruth.
Gaye Su Akyol – notre toute première artiste turque en tête d’affiche – vient présenter à l’AB son tout dernier opus déjà acclamé. Même si « Escapology » de Kode9 est déjà dans les bacs depuis un petit temps, le public belge aura le plaisir d’entendre pour la première fois en live l’opus de Steve Goodman, le boss d’Hyperdub. Attendez-vous à un spectacle audiovisuel grandiose !
Fat Dog viendra présenter « just nix ». Pour l’instant, ils refusent de sortir quoi que ce soit. Voilà une excellente raison pour ne rater sous aucun prétexte leur set à 100 000 volts !
SCÈNE JAZZ LONDONIENNE
La toute première édition de notre festival a d’emblée prouvé que la combinaison BRDCST x LONDON JAZZ SCENE formait un mariage heureux. Avec pour l’heure, pas le moindre signe d’usure. Nous avons invité Tom Skinner (voir : The Smile et Sons of Kemet) qui vient nous faire découvrir d’autres grands noms de la scène londonienne, par exemple la saxophoniste Chelsea Carmichael (SEED Ensemble) et Kareem Dayes (voir : Yussef Kamaal). Côté avant-jazz londonien, Ill Considered est sans aucun doute le collectif le plus excitant du moment. Il pourrait bien être l’héritier de poids lourds comme John Coltrane et Pharoah Sanders. Le batteur Sarathy Kowar vient aussi avec du beau monde, notamment la saxophoniste baryton Tamara Osborn (Collocuter). London represent!
DES VOIX REMARQUABLES : CHANTS GRÉGORIENS x CHANT DE GORGE DE TOUVA x POW-WOW D’AVANT-GARDE POW WOW
Chant de gorge de Touva ? Chants grégoriens ? Pow-wow d’avant-garde ? BRDCST has it all ! Parmi nos invités, une vocaliste légendaire originaire de Touva : Sainkho Namtchylak. Du haut de ses 66 printemps, sa voix parcourt toujours avec autant d’aisance les sept octaves. Citons The Wire : « Namtchylak can easily manipulate her vocal chords to sound completely inhuman and demoniac. » Parions aussi que c’est la première fois que vous entendrez du pow-wow d’avant-garde avec Joe Rainey. Ne nous demandez pas ce qu’est le pow-wow. Nous gardons le secret jusqu’au mois d’avril !
A nos yeux, la performeuse vocale japonaise Hatis Noit est déjà l’une des révélations de BRDCST. « She can do operatic, yodelling, Ibeyi-esque chanting or guttural growl. » (Loud And Quiet). Ce n’est donc pas un hasard si nous la mettons à ce point à l’honneur.
ACTIVISME MUSICAL (ET NON DES MOINDRES)
Fort d’une musique mêlant hip-hop et punk au service de l’activisme – il y est même question de squirting – le groupe de queer rap LIONSTORM a récemment conquis la scène underground néerlandaise et s’apprête à séduire le public de BRDCST. La musique de LIONSTORM est ainsi un doigt d’honneur au modèle hétéronormatif : « Nous parlons aussi crûment de notre sexualité que tous ces rappeurs hollandais qui évoquent sans pudeur leurs rapports sexuels avec des femmes. »
Sarathy Kowar sort ses griffes contre la xénophobie et l’artiste turque Gaye Su Akyol a carrément été arrêtée en 2019 par la police stambouliote, pour cause de virulentes critiques contre le régime conservateur d’Ankara. Les membres du groupe punk marocain Taqbir vont jusqu’à jouer voilés tant ils craignent la répression. BRDCST est fier de leur offrir une tribune pour s’exprimer.
TAQBIR, ELVIN BRANDHI ET STEVE GUNN EN INVITÉS D’HONNEUR : SO NICE WE BOOKED IT TWICE (OR MORE)
Les programmateurs de BRDCST ont été tellement impressionnés et conquis par le groupe de punk marocain Taqbir, que ces derniers se produiront lors des trois journées du festival. Attendez-vous à « a 15 minute blast of compressed rage » (The Wire) qui vous laisseront sur le flanc.
L’artiste et performeuse sonore/(de) noise galloise Freya Edmondes investira elle aussi la scène à plusieurs reprises. En solo, sous le nom d’Elvin Brandhi mais aussi au sein du duo Yeah You qu’elle forme avec son père. Une délicieuse noise-pop improvisée par le père et la fille pendant leurs longues balades en Renault Clio. Sympa !
Lors de cette édition de BRDCST, le songwriter américain Steve Gunn sortira deux fois de sa zone de confort : une première fois avec le pianiste David Moore (Bing & Ruth) et une autre fois avec Zoh Amba (dans le genre Albert Ayler, mais version 2.0), une impressionnante saxophoniste de 22 ans.
50E ANNIVERSAIRE DE « EGE BAMYASI », LE GRAND CLASSIQUE DE CAN
S’attaquer à un album légendaire pour le revisiter demande un sacré culot. Mais BRDCST n’hésite pas à donner carte blanche au metteur en scène/musicien Ferre « Sergeant » Marnef et ses acolytes : Oï les OX, L. Jacobs, Milan W et la saxophoniste japonaise Shoko Igarashi qui vit pour l’instant à BXL. L’année dernière, la formation avait jeté son dévolu sur « Tago Mago », l’album légendaire de Can. Cette année, ils passeront à la moulinette l’intégralité de l’album tout aussi emblématique « Ege Bamyası ».
BRDCST BY NGHT: DJ MARCELLE x WALTUR (BURENHINDER)
Le vendredi 7 et le samedi 8 avril, on dansera jusqu’au bout de la nuit dans une AB transformée en dancefloor pour l’occasion. Aux manettes, on retrouvera Waltur, du collectif rave 100 % féminin Burenhinder, ainsi que DJ Marcelle, plébiscitée par le public de BRDCST. L’année dernière, elle avait mis le feu en officiant derrière ses trois platines (!), jonglant avec aisance entre dub, post-punk, techno et jungle. Waltur nous balancera une dose d’électro musclée en hommage à une autre féminité – « Le féminin est censé être doux et mignon, on entend bien battre en brèche ce mythe ». C’est ce que nous allons faire ensemble, en investissant le dancefloor !