Le rock touareg, ou la musique du désert, ou les racines du blues
Ils sont enfin de retour ! Venus des profondeurs du désert ! Et avec un nouvel album (le cinquième ?) de surcroît. Tinariwen, c'est ce groupe fascinant emmené, depuis plus de 30 ans, par Ibrahim Ag Alhabib. Ou devrait-on dire Kel Tinariwen ? Ce qui signifie « les hommes du désert », car ces musiciens sont aussi des Touaregs originaires du Mali, dont l'histoire (sanglante) remonte cependant jusqu'en Libye et en Algérie.
A l'automne 2009, on avait encore pu les voir à l'AB, aux côtés de T-Model Ford, pour une mémorable soirée consacrée aux racines du blues, dans le cadre de notre hommage à Alan Lomax. On classera volontiers leur musique dans les catégories world et roots tant il est vrai que Tinariwen est le chaînon manquant entre l'Afrique de l'Ouest et le Delta du Mississippi. Posez donc la question à Robert Plant, Carlos Santana, les Rolling Stones, ou encore Peter Gabriel. Ou pensez à Jimi Hendrix ou à Ali Farka Touré.
Citons encore les éloges qu'écrivait De Standaard à l'occasion de la sortie d'Aman Iman' en 2007 : « L’extase en provenance du désert… quelle force colossale… une musique fascinante et profonde qui puise ses racines dans un savoir-faire ancestral ». Une musique intemporelle qui, portée par les vents, nous entraîne vers un tout autre univers. Et pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue, sachez que les concerts de Tinariwen sont aussi un régal pour les yeux (en ce compris la traduction simultanée !). Laissez-vous emporter !