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La Nouvelle-Orléans est le berceau du jazz. C’est là, à l’endroit où les Noirs du nord de la ville rencontrent les immigrés créoles de la partie sud, qu’est né le genre, un mélange d’ingrédients européens et africains. Alan Lomax aimait la Nouvelle-Orléans et l’histoire de sa musique. Il a d’ailleurs rédigé la biographie de Jelly Roll Morton, ‘Mister Jelly Roll’, qui est une véritable référence en la matière, et a aussi réalisé le documentaire ‘Jazz Parades: Feet Don’t Fail Me Now’. Dans le cadre de notre hommage à Lomax, nous nous devions donc d’y consacrer une soirée.
Cet automne, l'AB rendra hommage à l’ethnomusicologue américain Alan Lomax (1915-2002). C’est grâce à son travail de pionnier qu’il est aujourd’hui possible de se familiariser avec les plus anciens enregistrements du patrimoine folk. On lui doit, ainsi qu’à son père John, la découverte de la légende blues Leadbelly et de l’icône folk Woody Guthrie. Lomax est devenu, par la suite, le plus important collaborateur du service des archives sonores de l’American Folk Song de la Bibliothèque du Congrès à Washington.
Nous débuterons la soirée par le documentaire ‘Jazz Parades, Feet Don’t Fail Me Now’ réalisé par Alan Lomax lui-même. Des piano bars aux bouges malfamés en passant par les brass bands bigarrés et les parades de rue délurées, le film traite du patrimoine le plus original et le plus précieux de la Nouvelle-Orléans : le jazz. Avec des concerts de The Preservation Hall Jazz Band, The Dirty Dozen Brass Band, Danny Barker voire même une véritable parade funéraire, Lomax nous montre la naissance du New Orleans jazz. Un genre dans lequel la communauté occupe une place prépondérante. Si vous souhaitez regarder le film en amont, rendez-vous sur www.folkstreams.net
Voir le Preservation Hall Jazz Band en live, c’est un événement. Le band tire son nom de la salle du même nom qui fut ouverte en 1961, par Allan et Sandra Jaffe, au cœur du célèbre quartier français de la Nouvelle Orléans. Après le passage de l’ouragan Katrina, la mission du Preservation Hall Jazz Band est devenue d’autant plus claire : proposer aux gens l’authentique New Orleans jazz. Et certains de ses membres font cela depuis plus de 40 ans. Le groupe a commencé à tourner en 1963. Les musiciens de l’époque ont d’ailleurs appris le métier avec de grands noms comme Jelly Roll Morton ou Louis Armstrong. Quand ils montent sur scène, ils dégagent un punch incroyable. Entre intemporalité et fantaisie débridée.
Jan De Smet, que l'on connaît du groupe De Nieuwe Snaar, viendra nous révéler sa passion pour le CALYPSO sur la grande scène de l'AB. Du temps de son séjour dans les Caraïbes, Alan Lomax avait enregistré de nombreux morceaux de calypso. 'Oh, Oh, Pierement...wat denk jij wel dat je bent, als jij niet de Calypso kent... hij is verwant aan Nederland!' chantait encore le Néerlandais Boudewijn de Groot dans sa chanson 'Calypso', en 1975. Dans le film 'Bop Girl' sorti en 1957, on avançait même que le 'Rock'n'Roll' avait atteint son apogée et que cette hype éphémère serait bientôt renversée par le calypso, la dernière tendance en provenance de Trinidad. Bien que l'histoire ait totalement démenti ces propos, le calypso a continué à briller discrètement à travers la musique populaire. La preuve avec cette lecture particulièrement musicale de Jan De Smet, émaillée d'extraits musicaux et de sublimes interprétations live de titres teintés de calypso.
Et pour clore cette grande fête en beauté, nous irons danser à l’ABClub avec l’inégalable Blue Flamingo. Originaire de Rotterdam, Ziya Ertekin est accro aux 78 tours. Son superbe album de mixes ‘Blue Flamingo 78 r.p.m.’ vous fait faire un bond dans le temps et vous replonge dans les années 30, là où règnent le jazz, l’exotica et le mambo. Sans oublier, bien entendu, ces délicieux craquements vinyliques. Pour ceux qui ne jurent que par le son des Mp3 et des CD, écoutez the real shit!
About Preservation Hall
Blue Flamingo live