BRDCST : des drones & du black metal féminin pour les fans de Chelsea Wolfe et Sunn 0)))
BRDCST est l’extraordinaire festival printanier indoor organisé par l’AB, avec lequel nous misons sur une musique sans frontières. Le nom fait référence à l’électro-pop rétro-futuriste du groupe anglais Broadcast qui, ces dix dernières années, nous a servi des albums exaltants comme « Haha Sound » ou encore « Noise Made By The People ». BRDCST met sur le devant de la scène des artistes qui portent haut le flambeau de l’innovation. Notre instinct musical fait le reste.
MYRKUR (DNK)
Il est frappant de constater à quel point un sous-courant extrême comme le black metal ne cesse de renaître et d’imposer son influence. Deafheaven continue à recruter des fans avec son mix de black metal et de shoegaze, tandis que Mount Eerie et Chelsea Wolfe puisent allègrement dans l’esthétique du genre. En 2012, Thurston Moore a officiellement rejoint le supergroupe black metal Twilight (avec Xasthur, Leviathan…). Via sa maison d’édition Ecstatic Peace Library, il a aussi publié l’ouvrage The Dead Archives, un hommage aux Norvégiens de Mayhem, pionniers controversés du black metal.
Enter Myrkur, alias Amalie Bruun, une compositrice et multi-instrumentiste danoise de formation classique. Myrkur – dont le nom signifie « obscurité » ou « ténèbres » en islandais – combine le son rêche des groupes de la seconde vague du black metal (cf. Ulver, Darkthrone…) avec, comme on le lit sur son site, « une beauté sonore naturelle, éthérée ». Le folklore scandinave traditionnel n’est jamais loin, au même titre que la mythologie nordique. « J’ai toujours rêvé de devenir une huldre, une elfe, une valkyrie ou la déesse Freyja », confie Bruun. « Ces femmes puissantes de la mythologie nordique ont une part de beauté et de mysticisme, mais elles sont également meurtrières. »
Son dernier opus « Mareridt » – « cauchemar » en danois – a été produit par Randall Dunn (cf. Sunn 0))), Earth, Wolves In The Throne Room…) et accueille avec Chelsea Wolfe une invitée de taille. Le célèbre Rough Trade Shop a propulsé l’opus dans son top 30 (!) des meilleurs albums de 2017, en le qualifiant au passage de « a visionary blend of metal with gorgeous, stirring melodies, dark folk passages, choral arrangements and superb horrific beauty ».
OTTO LINDHOLM (BEL)
La musique – minimale, classique et sombre – de l’artiste résidant à Bruxelles Otto Lindholm prend immédiatement aux tripes. Ce contrebassiste et producteur d’electronica s’inscrit parfaitement dans le sillage d’artistes comme Tim Hecker, Rachel’s ou Deaf Center. Interrogé sur ses origines, il reste vague ou élude la question : « Otto Lindholm was the name of my gran gran gran father » (sic). L’icône de la BBC Radio 6 Mary Anne Hobbs est fan comme nous et a accueilli son dernier album « Alter » par ces mots : « Extraordinary. Deeply meditative. »
MONNIK (BEL)
L’homme-orchestre expérimental Thibaud Meiresone explore les frontières du spirituel et transforme sa musique sombre et minimaliste en une méditation quasi ascétique au gré de textures obscures et de sonorités stratifiées. Ses albums portent des noms comme « Minnestreel », « Horizon » ou encore « Vondeling ».