100 % jazz : soirée ‘carte blanche’ pour le batteur/l’étoile montante Moses Boyd
Il y a 100 ans, le monde découvrit le tout premier album de jazz : « Livery Stable Blues » de The Original Dixieland Jass Band. L’AB saisit l’occasion pour braquer pendant un an ses projecteurs sur ce genre musical. Des classiques contemporains aux dissidents musicaux inspirés par le jazz, sans oublier la jeune génération belge au jazz bien trempé.
Avec Shabaka Hutchings (Sons Of Kemet), GoGo Penguin, Yussef Kamaal, Portico Quartet, et maintenant Moses Boyd, la scène jazz UK est aujourd’hui en pleine ébullition. Ces artistes sont visiblement branchés sur la même longueur d’onde : ils débordent de talent, font fi de leur savoir académique, jouent avec un plaisir fou, explosent les frontières musicales et cultivent à raison leur côté funky. Feeërieën a donné carte blanche, pendant toute une soirée, au batteur alias l’étoile montante Moses Boyd. Il nous présentera deux projets.
MOSES BOYD (R.-U.)
Coqueluche de l’influent producteur et DJ Gilles Peterson, le batteur/producteur Moses Boyd est volontiers remixé par des pionniers de l’électro comme Four Tet et Floating Points. Dans les milieux du jazz, il officie souvent comme batteur pour Lonnie Liston Smith ou Zara McFarlane, et a collaboré à la fois avec Sampha et le batteur afrobeat Tony Allen.
Ses influences vont, selon ses propres dires, de A Tribe Called Quest à Kendrick Lamar en passant par J. Dilla. Quant à ses héros, ils répondent à quatre grands noms du jazz : Duke Ellington, Sun Ra, Wayne Shorter et Max Roach.
MOSES BOYD EXODUS (R.-U.)
The mothership de Moses Boyd, un quartette qui rassemble une impressionnante brochette d’artistes parmi lesquels le tubiste Theon Cross (voir Sons Of Kemet de Shabaka Hutchings) et le saxophoniste Binker Golding (voir Binker & Moses). Exodus propose un jazz frais comme au premier jour et tributaire tant de la Nouvelle-Orléans - le berceau du jazz - que de la dance scene.
BINKER & MOSES (R.-U.)
Un duo avec le saxophoniste Binker Golding - véritable « frère spirituel » de Moses Boyd - qui fait la part belle à l’improvisation et à l’amour pour l’œuvre plus tardive de John Coltrane et Charles Lloyd. Récemment invité par Jools Holland à son « Later With Jools... », le duo a remporté en 2015 le prestigieux MOBO Award (Music of Black Origin) pour Best Jazz Act. Leur premier opus « Dem Ones » a été enregistré en studio avec - excusez du peu ! - Mark « Uptown Funk » Ronson.
soundtrack by De Gebroeder Op 78 Toeren