Une soirée empreinte de mélancolie, Kurt Weill & une voix de soprano inquiétante
Feeërieën 2019 : bienvenue dans notre ‘cabinet de curiosités’ musical extérieur
Bienvenue à la 16e édition (déjà !) de notre festival féérique outdoor des Feeërieën ! Nous sommes fiers de vous ouvrir une nouvelle fois les portes de notre cabinet de curiosités musical. Venez découvrir à quel point il bruisse et bourgeonne, émeut et étonne, connecte et décloisonne. Quel festival vous propose, sur une même affiche, du footwork hyperactif de Chicago, du disco-funk survitaminé de Somalie, du psychédélisme turc, une voix de soprano à couper le souffle, une artiste éthiopienne qui vous initie à la « harpe du roi David », un chœur masculin qui rappelle Kurt Weill et de la profonde poésie afro-américaine ? Les Feeërieën !
Dez Mona feat. GoneWest Choir (BEL)
Après un moment de silence autour du chanteur Gregory Frateur et son groupe Dez Mona, l’album Book of Many, sorti plus tôt dans l’année – triple hourra ! – a changé la donne. Humo a aussitôt chanté les louanges de l’opus en le comparant aux grands classiques Spirit Of Eden et Laughing Stock de Talk Talk. À l’occasion du concert du groupe au Botanique bruxellois, Focus Knack s’est également confondu en superlatifs. « **** … Mélancolique et passionné… Ardent et entraînant. » Ou encore : « Roel Van Camp (DAAU), véritable phénomène à l’accordéon, est sans doute l’arme secrète du groupe. Ses beaux solos rapprochent les chansons de Dez Mona tantôt de Brel, tantôt de Weill ou du tango argentin. »
Pour cette tournée intitulée Book of Many, Frateur s’entoure non seulement de Roel Van Camp, mais aussi du guitariste Sjoerd Bruil, du pianiste/guitariste Tom Pintens (Het Zesde Metaal) et – encore un triple hourra ! – du chœur à quatre têtes GoneWest Choir.
Innerwoud & Astrid Stockman (BEL)
Avec trois passages entre nos murs à son actif, Innerwoud – alter ego du contrebassiste Pieter-Jan Van Assche – n’est plus un inconnu de l’AB. Sous cet alias, l’artiste pose des éléments néoclassiques sur des drones subtils et de sombres soundscapes. Quant à Astrid Stockman, douée d’une merveilleuse voix de soprano, elle a déjà investi les prestigieuses scènes de La Monnaie/De Munt et BOZAR. Ensemble, ils ont créé l’imposant Haven, sur lequel, d’après De Morgen, « la voix de soprano sinistre d’Astrid Stockman entrelace la contrebasse menaçante et les soundscapes industriels d’Innerwoud ».
La composition « Elegy IV » nous rappelle même « Distant Sky » de Skeleton Tree (Nick Cave), notamment par le rôle de premier plan qui est réservé à la soprano danoise Else Torp. Pour nous, c’est un compliment ! Nous avons même lu quelque part : « Astrid Stockman’s sublime soprano singing makes us travel through deeply touching moods, between stiffled mourning, overwhelming torment and meditative contemplation. » Qu’on se le tienne pour dit !
À la demande de l’AB, le duo a créé de nouvelles compositions pour les Feeërieën, que le public découvrira lundi soir au parc de Bruxelles.