Un maître Buthanais de l’impro et une virtuose portugaise de la contrebasse
Suite au COVID-19, ca concert sera annulé.
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Organisé en collaboration avec Oorstof/SoundInMotion
Il n’y a pas de doute, le guitariste bhoutanais Tashi Dorji est bien l’un des improvisateurs les plus originaux du moment. Il fit déjà un triomphe en 2015 lors de son premier passage dans le cadre d’Oorstof (qui fut aussi son premier concert européen), avant d’embrayer sur une tournée magistrale en tant qu’invité et première partie de Godspeed You! Black Emperor. Le voici enfin de retour en Europe pour une série de concerts en solo, avec des escales prévues à Anvers (16/4 Het Bos) et à Bruxelles (18/4 AB Salon).
Dorji découvre la libre improvisation en déménageant aux États-Unis pour ses études. C’est là que son exceptionnel talent de guitariste et d’improvisateur est remarqué par Ben Chasny (Six Organs of Admittance), qui fonde en 2014 le label Hermit Hut pour y sortir le premier LP de l’artiste. Si Dorji est régulièrement comparé aux légendes de la guitare que sont John Fahey et Derek Bailey, il reste néanmoins d’une modestie à toute épreuve.
Son palmarès compte aujourd’hui quelques collaborations réussies avec Tyler Damon (Circuit des Yeux), Mette Rasmussen, C. Spencer Yeh, Michael Zerang ou encore Aki Onda. En février, le label Aerophonic sortira le merveilleux album Purple Dark Opal de Kuzu, une collaboration fructueuse entre Dorji, Dave Rempis et Taylor Damon. Kuzu se produira fin octobre 2020 dans le cadre d’Oorstof. Mais d’abord, il nous faut accueillir Dorji avec ses inimitables escapades à la guitare et son jeu rythmique et percussif, à la fois folky et méditatif, qui frise parfois les sonorités les plus délirantes et les plus brutales.
Depuis la moitié des années nonante, la Portugaise Margarida Garcia, établie à Anvers, développe pour sa contrebasse électrique un langage musical unique et hautement personnel : à la fois minimal, mélodieux, lent, immergé, palpitant et mélancolique. Évoluant loin des pratiques de l’impro contemporaine, elle noue un lien fort avec la musique underground psychédélique. Avant même de déménager à New York en 2004 – où elle allait rester sept ans et collaborer régulièrement avec Loren Connors et Marcia Bassett –, elle était déjà une figure de proue de la scène lisboète alternative, d’où elle s’est fait connaître à l’international grâce à son travail avec le guitariste Manuel Mota.
Garcia a collaboré avec des musiciens comme Thurston Moore, David Maranha, Gabriel Ferrandini, Mattin et Nöel Akchoté. Elle s’adonne également aux arts visuels. Depuis 2014, elle voyage entre Lisbonne et Anvers, où elle travaille régulièrement avec l’ensemble Graindelavoix de Björn Schmelzer. En 2016, elle s’est produite en duo avec Mota au Dropa Disc Festival et en 2018, elle s’est associée à Mota et Bassett pour enregistrer, au studio Sound in Motion, le magnifique LP Here They Rest Immobile, paru en 2019 sur Yew Records.
Photos:
Tashi Dorji: © Geert Vandepoele
Margarida Garcia: © Nuna Martins