Voilà déjà près de deux ans que nous sommes confrontés au COVID-19, vague après vague. Une situation qui met à rude épreuve la société, presqu’à tous les niveaux. Il n’empêche que seuls le secteur de la musique live et le monde de la nuit se sont vu imposer aussi souvent des fermetures. Le baromètre qui vient d’entrer en vigueur en est la parfaite illustration : alors que même en cas de code rouge, de nombreux assouplissements sont encore possibles pour un public assis, les concerts indoor restent interdits. Même chose pour la vie nocturne, elle aussi à l’arrêt. Si l’on se base sur ce baromètre, une salle de théâtre de taille moyenne peut aujourd’hui accueillir l’esprit tranquille 70 % du nombre habituel de spectateurs. Et point de risque de fermeture pour ces activités en intérieur « non-dynamiques » : le code rouge est le plus « mauvais » ; il n’y en a plus d’autre après. Soyons clairs, nous trouvons que nos collègues l’ont bien mérité.
Il en va malheureusement tout autrement pour le monde de la pop, du rock et de la nuit. En code rouge, nos salles et clubs ne peuvent toujours pas accueillir un public debout. Nous « pouvons » accueillir un public assis, mais alors à perte pour la plupart des salles de concert et clubs, sans compter que cette configuration n’est pas dans l’esprit de ce que nous proposons au public. Assister à un concert ou une soirée en étant assis est impensable. Tel événement est pour les spectateurs une expérience totale qui les fait vibrer et bouger et qui donne un boost d’énergie indispensable à la résistance mentale de l’artiste, du public et des collaborateurs. Et c’est selon nous précisément ce dont nous avons tous absolument besoin en ces temps difficiles.
Il ne reste plus qu’à attendre le moment où le code orange entrera en vigueur, car ce n’est qu’alors que notre secteur retrouvera de réelles possibilités. Le comité de concertation devra toutefois statuer sur la capacité maximale autorisée (bye bye le baromètre prévisible), qui sera vraisemblablement comprise entre 60 % et 90 %. Et tout cela ne nous dit pas comment nous allons faire, nous les organisateurs de concerts, pour basculer en mode orange pratiquement du jour au lendemain. Cela reste une énigme… Et en cas d’aggravation de la situation sanitaire, nous serions par ailleurs aussi les seuls à devoir fermer à nouveau.
L’avenir nous dira si les normes de ventilation prescrites en code rouge seront respectées par la majorité des salles de concert et boîtes de nuit, mais nous nous rendons compte d’ores et déjà que le passage au code orange ne sonnera pas encore l’heure de la récréation musicale. Il nous faudra donc attendre l’arrivée du code jaune et, avec lui, la levée de la plupart des conditions.
Si l’on nous dit que nous pourrions passer au code orange vers la fin février, nous allons à nouveau perdre quelques précieuses semaines, car nous serons en plein milieu de la saison des concerts et du clubbing. Le report incessant du baromètre est en train d’étrangler le secteur des concerts et le monde de la nuit. Nous sommes aujourd’hui exsangues ou presque et nous faire attendre dans une telle situation – sans perfusion – relève de la négligence coupable. Nous demandons donc avec insistance de ne plus nous faire attendre et de passer au code orange le 12 février. Chaque semaine compte ! Dans d’autres grands pays organisateurs (France, Irlande, Angleterre, Écosse, Danemark…), les concerts et soirées peuvent recommencer sans restriction notable. Le secteur de la musique s’inscrit par essence dans un contexte international et le risque est donc réel de voir des artistes sauter la case de la Belgique.
Nos salles de concert et boîtes de nuit doivent pouvoir rapidement faire à nouveau ce qu’elles font le mieux : accueillir un public à l’intérieur et des artistes sur leur scène, et donner du travail à leur personnel et à leurs collaborateurs. Car soyons réalistes, la crise sanitaire a fait un véritable carnage parmi les artistes, le personnel et les fournisseurs. Notre secteur emploie beaucoup de personnes et nous ne pouvons plus rester les bras croisés alors qu’après presque deux ans, nous constatons que de plus en plus de gens doivent se serrer la ceinture jusqu’au dernier trou. Au fait, de nouvelles mesures de soutien ne devaient-elles pas être associées au baromètre ? Celles-ci nous ont en tout cas manqué.
Bref : après cette Semaine de la Musique belge, nous voulons rouvrir tout grand les portes de nos salles de concert et boîtes de nuit. C’est la meilleure garantie d’offrir un avenir digne de ce nom à tous les acteurs de notre secteur. Nous sommes les derniers encore sur la touche mais aujourd’hui, il est plus que temps.
Picture © Michelle Geerardyn
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