BRDCST est l’extraordinaire festival printanier indoor organisé par l’AB, avec lequel nous misons sur une musique sans frontières. Le nom fait référence à l’électro-pop rétro-futuriste du groupe anglais Broadcast qui, ces dix dernières années, nous a servi des albums exaltants comme « Haha Sound » ou encore « Noise Made By The People ». BRDCST met sur le devant de la scène des artistes qui portent haut le flambeau de l’innovation. Notre instinct musical fait le reste.
BRDCST est fier d’annoncer la dernière partie de son programme. Pas moins d’une vingtaine de noms y ont été ajoutés, ce qui porte le total à cinquante artistes pour être précis. Ceux-ci se succèderont sur scène pendant cinq jours. Du Caire à Londres, d’Istanbul à New York, de Ljubljana à Berlin, de Copenhague à Chicago, d’Agadir à Lisbonne et de Sofia à New York, mais aussi du black metal danois féminin au jazz londonien influencé par le hip-hop, du gqom sud-africain à la musique psychédélique turque, du footwork énergique de Chicago à la beauté des voix bulgares, du minimalisme japonais au hip-hop écossais : le programme de BRDCST n’a jamais été aussi varié.
GRANDE PREMIÈRE EUROPÉENNE : LE MYSTÈRE DES VOIX BULGARES : SPECIAL GUESTS : LISA GERRARD
Le monde semble à nouveau accueillir à bras ouverts Le Mystère Des Voix Bulgares. Les critiques de leur passage au Guess Who? fin de l’année passée étaient dithyrambiques. De plus, elles ont sorti juste avant la fin de l’année passée un tout nouveau single, « Pora Sotunda », avec leur plus grande fan, LISA GERRARD (Dead Can Dance). Celle-ci a un jour déclaré : « I saw them live and I just thought: that’s IT. That’s the top. You can’t go further. » Lisa Gerrard a aussi pleinement collaboré au nouvel album du Mystère Des Voix Bulgares, à paraître au printemps, et a fait de la place dans son agenda pour un passage à BRDCST. Un grand honneur et une première en Europe !
BRDCST GOES FOOTWORK
Tout comme la techno sera toujours associée à Detroit, le hip-hop à New York et le grime à Londres, le footwork restera toujours lié à la ville d’où il vient : Chicago. Le footwork – en plus d’un genre musical, aussi un style de street dance ultra-rapide sous forme de battle – est né dans les années 90 (déjà !). Il oscille autour de 160 bpm et s’inspire de la house et de la techno. Les icônes du genre sont sans aucun doute le pionnier R.P. Boo, le label londonien Hyperdub – qui a offert au genre la reconnaissance internationale avec DJ Rashad – et Jlin et Jana Rush, qui se sont fait une place dans bon nombre de classements de fin d’année 2017 avec leurs superbes albums. BRDCST est d’ailleurs fier d’inviter JANA RUSH qui, avec « Pariah », a sorti « The best album to come out of Chicagoan footwork to date ».
« BRDCST FREE RIDE » : PLUSIEURS CONCERTS GRATUITS À L’AB SALON & AU BONNEFOOI
Vous n’êtes pas encore un inconditionnel de BRDCST, mais avez tout de même envie de goûter à ce festival de découvertes ? Alors soyez le bienvenu au « BRDCST FREE RIDE » ! L’AB Salon (rue des Pierres 23) et le café musical BONNEFOOI (rue des Pierres 8) sont le point de chute pour découvrir tous les jours des sonorités exaltantes et innovantes. Par le passé, vous avez déjà pu y voir à l’œuvre Carla Dal Forno, Moor Mother, Les Filles De Illighadad, Barst ou encore Kaitlyn Aurelia Smith. Au Bonnefooi, nous jouons cette année la carte de la diaspora africaine avec notamment SCRAAATCH FEAT. MHYSA & LAWD KNOWS et l’excellent footwork de JANA RUSH. En outre, nous porterons aussi une attention particulière au collectif NON Worldwide (cf. NKISI et la Congolaise/Suisse BONAVENTURE qui, d’après The Fader, fait de la « confrontional music »).
À l’AB Salon, le programme sera plus intime, avec le minimalisme africain de STELLA CHIWESHE, la musique relaxante de la Japonaise TOMOKO SAUVAGE, qu’elle qualifie elle-même de « Musique Hydromantique », le jeune joueur belge d’euphonium NIELS VAN HEERTUM et la sublime musique (folky) des auteurs-compositeurs ERIC CHENAUX et AARON ROCHE, qui ne peuvent s’empêcher d’injecter des notes avant-gardistes dans leurs morceaux. Avec « HaHa HuHu », Aaron Roche (voir aussi Sufjan Stevens et ANOHNI) a sorti l’un des plus beaux albums de 2017, à la croisée entre « Illinoise » de Sufjan Stevens et la musique de l’artiste électro Fennesz.
Attendez-vous aussi à de l’excellente musique du monde avec Stella Chiweshe, l’Égyptienne NADAH EL SHAZLY - selon The Quietus « An Egyptian voice that will haunt your dreams for days. » - et le groupe slovène ŠIROM, qui plaira aux fans de Terry Riley, Hauschka, folk & Sun Ra.
INDIE LABEL SPECIALS : BLACKEST EVER BLACK, GLITTERBEAT & NON WORLDWIDE
BRDCST a un faible pour les labels indépendants qui n’en font qu’à leur tête et invite donc chaque année plusieurs d’entre eux. En plus du label in residence CONSOULING SOUNDS, ce sont tak:til, Glitterbeat, HARBINGER SOUND (cf. Sleaford Mods), Blackest Ever Black et NON Worldwide qui occupent une place centrale cette année.
BRDCST chérit depuis des années le fascinant label british BLACKEST EVER BLACK, un nom emprunté à l’album éponyme, sorti en 2007, des terroristes de la noise Russell Haswell & Florian Hecker. BEB cumule déjà plus de 100 sorties d’artistes comme Raime, F Ingers (avec Carla dal Forno), Killing Sound, Prurient, Regis et AF Ursin. Avec CARLA DAL FORNO, SILVIA KASTEL, le Belgo-Finlandais AF URSIN et la jungle sombre de PESSIMIST, le label présente un bel échantillon de sa production musicale sans frontières.
BRDCST a aussi conclu une véritable alliance avec l’un des meilleurs labels de vibrant global sounds du moment : GLITTERBEAT. Ces dernières années, celui-ci nous a impressionnés avec des albums particulièrement captivants de musique du monde, par des artistes tels que Tamikrest, Bixiga 70, Noura Mint Seymali ainsi que la Turque Gaye Su Akyol. L’an passé, King Ayisoba était au programme. Cette fois, c’est au tour de la musique psychédélique turque de BABA ZULA, de JOSHUA ABRAMS & NATURAL INFORMATION SOCIETY, de ŠIROM et des Maghreb bass adventures d’AMMAR 808 & THE MAGREB UNIT (Kel Assouf meets Bargou 08). Plus tard, le label ressortira aussi d’anciens titres de la « mbira queen of zimbabwe » : STELLA CHIWESHE.
Et enfin : bienvenue dans le Merveilleux Monde Sonore de NON Worldwide ! Ce collectif aux racines africaines fait la part belle aux expérimentations électroniques et se donne pour mission de « rejeter la culture de masse et les conditions politiques existantes ». Fondé par Chino Amobi (US), l’artiste belgo-congolaise Nkisi (GBR) et Angel-Ho (Afrique du Sud), NON Worldwide s’est, d’après The Wire, « quickly established as a serious force, musically, politically and sonically ». En pénétrant dans l’univers de ce collectif, on tombe sur des figures fascinantes et hautes en couleur comme Faka, Farai, Mhysa, SCRAAATCH, Elysia Crampton, Rabit ainsi que, évidemment, le porte-étendard Chino Amobi. Seront de la partie à BRDCST : CHINO AMOBI, NKISI, FAKA, SCRAAATCH et BONAVENTURE.
AN EVENING WITH/CURATED BY SLEAFORD MODS : LE LINE-UP
Sans surprise, Sleaford Mods invitera des artistes amis et musicalement radicalisés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous les avons invités à assumer le rôle de curateur : pour sortir des sentiers battus. Pratiquement tous les artistes sont liés à HARBINGER SOUND, le label de Steve Underwood - manager/boss (sic) de Sleaford Mods - qui fait la part belle au post-punk underground et à la noise expérimentale. Le plus connu est STEVE IGNORANT, fondateur du groupe anarcho-punk Crass, à qui Sleaford Mods est redevable. Pourquoi ? Pour leur son brut de fonderie et leur défense de la classe ouvrière. Le reste du programme est consacré aux découvertes. Que pensez-vous du synthpunk lo-fi de NACHTHEXEN, de la noise hardcore de THE LOWEST FORM, du post-punk de STRUCTURE ou de l’anti-folk DIY à la sauce sleaford-modsienne de MARK WYNN, dont nous sommes tout de suite devenus fans du titre « I Just Don’t Understand Nick Cave » ? Avec le hip-hop brutal de JOHN PAUL, Slaeford Mods porte le coup final. Merci, les gars !
Nous vous souhaitons des découvertes passionnantes et de belles surprises musicales !
Kurt Overbergh
Directeur artistique AB