Comme chaque année, nous sommes fiers de dévoiler les premiers noms de la huitième édition de notre bien-aimé festival BRDCST. La grand-messe des aventuriers de la musique, qui oscille résolument entre les genres, se tiendra du vendredi 4 au dimanche 6 avril 2025.
Le BRDCST voyage entre l’AB, la superbe église Notre-Dame aux Riches-Claires, la Salle Argentée du Beursschouwburg et la Salle 1 de notre voisin d’en face, le cinéma d’art et d’essai Palace. Vous pouvez à partir du mercredi 18 décembre à 11 heures vous emparer d’un nombre limité de combi tickets early bird. Fiez-vous les yeux fermés à notre intuition musicale et profitez d’une réduction de 10 euros.
Curated by Anna von Hausswolff, Backxwash et Colin Stetson
En 2025, le BRDCST invite trois curateurs qui, chacun à leur manière, vous concocteront une soirée à leur image. Au sommaire : la Suédoise Anna von Hausswolff, la Zambo-Canadienne Backxwash et l’Américain Colin Stetson, virtuose de la respiration circulaire. Fin janvier, ils dévoileront leurs line-ups spécialement imaginées pour le festival, mais commençons par vous présenter ces curateurs.
Anna von Hausswolff (SE)
L’hebdomadaire britannique The Observer a écrit : “Anna von Hausswolff may be the most original and compelling solo artist working in the Western world today.” Adorée de ses fans et de la critique musicale, Anna Michaela Ebba Electra von Hausswolff est notre coup de cœur depuis des années.
Son timbre rappelle celui d’icônes telles que Nico, Diamanda Galás et Kate Bush, avec qui elle partage une tessiture de quatre octaves (!). Dans sa musique à la croisée de l’art pop, du drone et du post-metal, le timbre de son orgue (à tuyaux) joue souvent un rôle prépondérant.
C’est son père, l’artiste sonore d’avant-garde Carl Michael von Hausswolff, qui lui a inculqué avec amour sa musicalité. Anna von Hausswolff a déjà cinq albums à son actif. En 2018, elle a même participé au prestigieux Montreux Jazz Festival à la demande de Nick Cave. Elle a également collaboré avec les icônes du black metal Wolves in the Throne Room, les terroristes sonores Swans, les droners Sunn O))) et Yann Tiersen.
Anna von Hausswolff voue un grand amour au black metal – Mayhem est son groupe préféré – et cela se ressent « subtilement » dans sa musique. Lors de son dernier passage en Belgique, elle s’est encore attiré les foudres de groupes catholiques fondamentalistes pour avoir un jour chanté "I made love with the devil " dans son titre Pills (2009).
Lors du BRDCST, vous découvrirez en avant-première Atlas Song, son dernier album qui sort au printemps 2025. Elle a créé la musique du spectacle de danse éponyme des chorégraphes Imre et Marne van Opstal, dont la première a eu lieu en 2024 au prestigieux GöteborgsOperan.
Backxwash (ZM/CA)
En 2023, la rappeuse zambo-canadienne Backxwash nous a donné un sacré coup de massue au festival d’Utrecht Le Guess Who?. Sa musique – horror rap, beats industriels et fragments de groupes de black metal – combinée à une tempête d’images d’Angela Davis, de Malcolm X et de Nina Simone, a donné lieu à un véritable exorcisme auditif. Sa présence sur scène est également indéniable, son corpse paint étant un clin d’œil stylé et sincère au black metal.
Backxwash – nom de plume d’Ashanti Mutinta – a emménagé au Canada à l’âge de dix-sept ans pour y résoudre le conflit entre son éducation chrétienne et son expression de genre. Le traitement de cette douleur se retrouve dans sa trilogie autobiographique God Has Nothing To Do With This Leave Him Out Of It (2020) – pour laquelle elle a remporté le prestigieux Polaris Prize, devançant des compatriotes comme Caribou et Kaytranada – I LIE HERE BURIED WITH MY RINGS AND MY DRESSES (2021) et HIS HAPPINESS SHALL COME FIRST EVEN THOUGH WE ARE SUFFERING (2022).
Elle publiera son nouvel album au printemps 2025, dont le single WAKE UP augure du meilleur. Exclaim! Magazine a écrit : “Backxwash’s teeth - and pen - are sharper than ever. Evolving from metal with saturated, psychedelic textures to gospel-influenced rap.”
Colin Stetson (USA)
Avec ses six (!) passages à l’AB – cinq en solo et un en tant que membre du backing band de Bon Iver – le saxophoniste Colin Stetson est loin d’être un inconnu. C’est de ce lien de confiance qu’est née l’idée d’en faire un curateur du BRDCST, une invitation qu’il a acceptée sans hésiter.
Le New York Times a décrit cet Américain virtuose de la respiration circulaire comme “a one-man astonishment engine”. Sa façon de jouer du saxo ténor rappelle les grands maîtres (du free jazz) tels qu’Evan Parker, Peter Brötzmann et Anthony Braxton. Son CV est pour le moins impressionnant, grâce à des collaborations avec entre autres Feist, BadBadNotGood, Tom Waits, Lou Reed, Animal Collective, Keeley Forsyth (conseil : retenez ce nom !), David Byrne, LCD Soundsystem, Brìghde Chaimbeul et The National.
Stetson a également une quinzaine de bandes originales – dont un remake de Massacre à la tronçonneuse – à son actif. Il a aussi brillamment retravaillé la Symphonie N°3 de Górecki et, avec son groupe EX EYE, il célèbre son amour pour le black metal, le free jazz, le hard bop et le noise. Le très récent The Love It Took To Leave You est son premier album solo depuis 2017.
Quelques mots du Guardian pour terminer : “Stetson manages to walk a line between percussive layering reminiscent of Steve Reich, meditative repetition akin to Philip Glass, and the lyricism of his friend and collaborator Laurie Anderson. Multi-textured and immersive, his work really is like nothing you’ve heard before.”