Le 19 juin 2014, les Violent Femmes fouleront la scène de l’Ancienne Belgique pour fêter le trente-et-uneième anniversaire de leur premier album, élevé depuis au rang de classique. Un événement unique pour ce groupe qui a souvent déserté les salles ces dernières années.

Les quarantenaires qui prétendent que les années quatre-vingt n’ont pas apporté de musique authentique n’ont visiblement pas vécu pleinement cette époque. En 1983 paraît le premier album – sans titre – de Violent Femmes. Dix chansons brutes qui font parfaitement écho aux doutes des ados. La musique de ce trio punk acoustique n’est pas dans l’air du temps, elle est intemporelle. « Violent Femmes » aurait très bien pu être enregistré dans les années 60, 90 ou aujourd’hui et est adulé par des excentriques dubitatifs dans tout le monde occidental.

Même trente ans plus tard, « Blister in the Sun », « Kiss off », « Please Do Not Go », « Add It Up », « Confessions », « Prove My love », « Promise », « To the Kill », « Gone Daddy Gone » et « Good Feeling » n’ont pas pris une ride. Le LP se vend d’ailleurs encore bien. Il s’agit du seul album dans toute l’histoire du Billboard à avoir été couronné disque d’or quatre ans après sa sortie (et disque de platine huit ans plus tard). L’album a été réédité deux fois : en 1987 avec deux titres bonus et en 2002 avec des démos supplémentaires et un CD live. En août 1991, il s’est finalement hissé à la 171e place du Billboard 200.

Le groupe a commencé sa carrière en jouant dans les rues de Milwaukee. Puisant leur inspiration chez Gene Vincent and the Blue Caps et les Velvet Underground, les Violent Femmes ont secoué le monde du rock plus que n’importe quel autre groupe acoustique au monde. Alors qu’ils venaient d’être pour la énième fois recalés à une audition dans un club local, ils ont décidé de jouer juste devant la salle. C’est à ce moment-là que la tête d'affiche de la soirée est arrivée. Chrissie Hynde les a invités à rentrer et, ce soir-là, ils ont joué en première partie des Pretenders. Cela leur a permis d’assurer d’autres premières parties (Richard Hell par exemple) et de lire des commentaires dithyrambiques dans le New York Times. Après la sortie de leur premier album, ils ont été pendant toute la décennie qui a suivi une valeur sûre pour chaque salle de concert ou festival qui se respecte.

Huit années se sont écoulées depuis leur dernier passage à l’Ancienne Belgique, mais ils reviendront le 19 juin 2014 avec le meilleur de leurs huit opus. Gordon Gano, Brian Ritchie et le fraîchement débarqué Brian Viglione (également batteur des Dresden Dolls) crieront leur amour pour la musique américaine, tandis que jeunes et moins jeunes reprendront à pleins poumons « Kiss Off », de « I take one one one, cause you left me » à « ten, ten, ten, ten for everything, everything, everything, everything ». Les préventes commencent dès maintenant. Les fans d’« Americain music déjantée » savent ce qu’ils leur reste à faire.