Anders Trentemøller est très fier de vous annoncer la sortie de son troisième album studio “Lost”. Tout comme son prédécesseur “Into The Great Wide Yonder” (2010), ce nouvel opus s’inscrit non seulement dans une continuité logique de son travail et nous prouve, une nouvelle fois, son refus à de laisser enfermer dans un quelconque genre. Bien que le son de Trentemøller reste reconnaissable, il a néanmoins réussi à produire quelque chose de profondément neuf en rien comparable à ses précédentes réalisations. Peu d’artistes possèdent ce talent de pouvoir à la fois déconcerter et satisfaire son public aussi aisément, mais c’est aussi ça qu’on aime chez Anders. Ce qui n’est pas sans risquer de perdre des fans au passage, mais c’est ce qui fait de lui un artiste passionnant. Trentemøller explique ce comportement très naturellement: “People wanted something similar to the last album, but if you’re getting to the point of listening to people and what they think of your sound...Well, that’s not for me”.

“Lost” propose une douzaine de titres qui séduiront tous ceux qui ont déjà été fans de ce producteur de Copenhagen. Ce dernier album n’est pas vraiment comparable à “The Last Resort”, mais on y retrouve les ingrédients de base. Il n’est pas non plus comparable à “Into The Great Wide Yonder”, malgré qu’on y retrouve aussi des riffs de guitares. ‘Lost’ est aussi original que classique, mélangeant le neuf et le rodé avec toutes sortes de surprises sonores, tout en donnant l’impression de couler de source. Alors qu’il a fait d’ “Into The Great Wide Yonder” un disque aux paysages cinématographiques plutôt audacieux, “Lost” est de facture plus épurée et propose des titres beaucoup plus structurés. C’est le type d’album qui ne peut être produit qu’après de nombreux mois de travail en studio, précisément là où sa créativité est la plus prolifique. Trentemøller a collaboré avec une belle brochette d’artistes, au talent évident qui l’ont personnellement influencé, tels que Kazu Makino (Blonde Redhead), Jana Hunter (Lower Dens), Marie Fisker, Ghost Society et le non moins légendaire Low. “Lost” est le résultat du travail d’un magicien des sons qui repousse constamment ses limites, c’est une vraie tapisserie musicale tissée au fil d’innombrables nuits blanches, dans un studio de Copenhague.

Des nuits investies d’expérimentations instrumentales et de consoles analogiques. Cette réalisation peut, sans l’ombre d’un doute, être qualifiée de mastérisation de l’art du détail. Peu importe le nombre de fois que pour presserez sur le bouton play pour entendre ce que vous aurez raté lors de l’écoute précédente. Prenez le temps de découvrir ce petit quelque chose qui illuminera d’un coup ces compositions musicales.