BRDCST : La décélération en musique. Du minimalisme à la Musique Hydromantique.
BRDCST est l’extraordinaire festival printanier indoor organisé par l’AB, avec lequel nous misons sur une musique sans frontières. Le nom fait référence à l’électro-pop rétro-futuriste du groupe anglais Broadcast qui, ces dix dernières années, nous a servi des albums exaltants comme « Haha Sound » ou encore « Noise Made By The People ». BRDCST met sur le devant de la scène des artistes qui portent haut le flambeau de l’innovation musicale.
TOMOKO SAUVAGE (JPN)
La musicienne japonaise Tomoko Sauvage quitta jadis sa patrie pour s’installer à New York, afin de se consacrer à sa formation de piano jazz. Elle y développa une adoration pour Alice Coltrane et Terry Riley, qui lui inspirèrent à leur tour son amour pour la méditation et le minimalisme. Cela fait aujourd’hui 15 ans qu’elle réside à Paris, où elle approfondit sa fascination pour les sonorités aquatiques. Armée de bols de porcelaine (!) française (!), remplis d’eau et d’hydrophones, Sauvage crée une palette sonore qualifiée par The Wire de « soothing and sensual, like a long hot bath ». En témoigne son dernier album « Musique Hydromantique ». Toujours selon The Wire : « This is meditative music for optimal contemplation ».
NIELS VAN HEERTUM (BEL)
Le jeune joueur d’euphonium belge Niels Van Heertum est l’une des « voix » les plus fascinantes de cette époque. Van Heertum, qui s’essaie à l’impro, à la pop et au théâtre, sort en 2017 son premier opus en solo sous le titre casse-langue « JK’s Kamer +50.92509° +03.84800° ». Oscillant entre ambient et improvisation, ce « bel album de décélération » (Humo) est sorti via le label/collectif g r a n v a t (hoera., AAN/EOP, book of air...). Van Heertum fait également partie du projet d’impro à 18 têtes VVOLK de ce même collectif, ainsi que de la formation Veder (avec Joachim Badenhorst).
SOUNDTRACK BY: THE ECSTATIC MUSIC OF ALICE COLTRANE TURIYASANGITANANDA (2017)
Certains lieux saints ont ce « je ne sais quoi » qui les distingue des autres… C’est le cas de la Saint John Coltrane Church à San Francisco, par exemple, ou encore de l’ashram Sai Anantam aux abords de Los Angeles, fondé au début des années 80 par Alice Coltrane. Après le décès de son mari à la fin des sixties, Madame John Coltrane enregistra quelques disques influents pour Impulse!, avant de tourner le dos à l’industrie musicale une décennie plus tard. Devenue guide spirituel, elle changea son nom en Turiyasangitananda.
Elle continua néanmoins à enregistrer des œuvres à la croisée du gospel et des percussions orientales. Ces cassettes audio circulèrent uniquement au sein de sa propre communauté, jusqu’à ce que Luaka Bop mette le grappin dessus et en propose une réédition officielle en 2017. Avec succès. The Wire couronna l’album « Reissue of the Year » et Pitchfork le qualifia de « Best New Reissue ».
L’entrée est gratuite selon le principe « premier venu, premier servi ».
Cela vaut également pour les détenteurs d’un Limited BRDCST Festival Pass