“SWANS ARE NOT DEAD” (MySpace de Swans, janvier 2010)
Swans, l’influente formation noise new-yorkaise fondée en 82, et qui avait splitté en 97, renaît de ses cendres. Le groupe renoue, par la même occasion, avec l’incandescence et le minimalisme de la noise répétitive qui caractérisait ses débuts (le combo a appartenu à la scène no wave new-yorkaise au même titre que Sonic Youth). Pensez crissements de guitares, riffs hypnotiques et batterie martiale, auxquels il faut ajouter les textes morbides et violents (inspirés par Jean Genet et le Marquis de Sade) de sa figure de proue Michael Gira. Des textes qui font, plus souvent qu'à leur tour, la part belle aux thèmes de la dépression, de la mort, de la cupidité et du désespoir. En live, les Swans étaient réputés pour jouer extrêmement fort, à la limite du supportable.
Durant ses 15 ans d'existence, le frontman Michael Gira, la chanteuse Jarboe et le guitariste Norman Westerberg furent les membres les plus constants du groupe. Les titres de leurs albums étaient le plus souvent concis mais dégageaient toujours une puissante résonance : ‘Filth’ (le premier album paru en 83, au moment où Sonic Youth sortait ‘Confusion is Sex’ et ‘Kill Your Idols’), ‘Cop’ (84) et ‘Greed’. La musique du groupe amorça un tournant avec ‘Children of God’ qui accordait plus de place aux instrumentations acoustiques. On notera également, à l'époque, leur reprise du‘Love Will Tear Us Apart’ (88) de Joy Division que Gira décrira plus tard comme une erreur de parcours. Ils continuèrent, ensuite, à flirter avec la pop sur leur seul album paru sur une major (MCA) : ‘The Burning World’ (qui fut produit par Bill Laswell et dans lequel Gira voit aujourd’hui ‘a mismatch’). ‘The Great Annihilator’ , paru en 95, est souvent considéré comme leur album le plus accessible. Avec ‘Soundtracks For The Blind’ (96) et la tournée mondiale qui s'ensuivit, Swans allait signer son chant du cygne.
En 86, les Swans avaient déjà donné un show électrisant à l'AB (dans l'ancien Bar American). Par la suite, Gira s'est régulièrement produit à l'ABClub sous son propre nom ou celui de Angels Of Light. Il y était souvent accompagné de Devendra Banhart (que l'on peut d'ailleurs entendre sur le nouvel album des Swans) ou d’Akron/Family, des artistes découverts par Gira et signés sur son célèbre label Young God (cf : Lisa Germano, Larkin Grimm, James Blackshaw,…).
Nous terminerons par une anecdote sur l'origine du nom Swans : ‘Swans are majestic, beautiful looking creatures. With really ugly temperaments.’ dixit Gira.
Line up:
Michael Gira (original Swans): guitar - voice / mendicant friar act
Norman Westberg (original Swans): guitar
Christoph Hahn (mid period Swans, most Angels of Light): guitar
Phil Puleo (final Swans tour, most Angels of Light): drums, percussion, dulcimer
Chris Pravdica (Flux Information Sciences, Services, Gunga Din): bass / gadgets
Thor Harris (Angels of Light, Shearwater): drums, percussion, vibes, dulcimer, curios, keys
La première partie sera assurée par James Blackshaw qui a été récemment signé par le label Young God Records de Michael Gira. Son album 'The Glass Bead Game' est paru sur ce dernier en 2009. Avec sa guitare 12 cordes, Blackshaw est clairement un disciple de John Fahey, cet autre artiste de finger picking. Gira a dit de Blackshaw : 'He lays out patterns and shapes that subtly shift over time and lead you to a deeply satisfying mental state. Recently, driving around with the car stereo blasting his music I found myself inexplicably weeping.' Et David Fricke du Rolling Stone Magazine y va également de sa personne pour affirmer : 'One of the best and most original instrumentalists in the new, acoustic renaissance'. Un seul conseil : soyez bien à l'heure !