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SHIRLEY COLLINS ‘America Over The Water’
En 1959, Shirley Collins et Alan Lomax partirent, pendant un an, à la rencontre du cœur musical de l’Amérique sudiste. Au cours de ce voyage, ils procédèrent à des enregistrements lors de réunions sociales et religieuses, dans des prisons ou auprès de chaînes de forçats. C’est ainsi qu’ils firent la découverte du légendaire bluesman Mississippi Fred McDowell. Ces enregistrements originaux furent plus tard utilisés pour les besoins du film ‘Oh Brother, Where Art Thou’ des frères Coen.
Parsemé d’anecdotes sur la jeunesse de Collins à Hastings, en Angleterre, durant et après la seconde guerre mondiale, le livre ‘America Over The Water’ raconte leur histoire. Collins y parle aussi de sa première rencontre avec Lomax à Londres. Secondée par l’acteur Pip Barnes et soutenue par un extraordinaire matériel sonore et visuel, la chanteuse sait comment redonner vie sur scène à son histoire. Une représentation de deux heures qui vous plonge au cœur de ce très beau projet d’Alan Lomax et qui sera seulement présenté pour la seconde fois en dehors de l’Angleterre.
ALASDAIR ROBERTS
Sur ‘Spoils’, son quatrième et nouvel album solo paru sur le label Drag City (cf. sa consoeur Joanna Newsom), le barde écossais Alasdair Roberts ne cesse de revenir sur les siècles passés. Les vieux instruments y jouent un rôle essentiel et ravivent une musique que nous sommes nombreux à avoir oublié, toujours sur base de sublimes mélodies écrites par Roberts.
‘His finest work to date’ (Uncut)
‘Magnificently unique’ (Observer Music Monthly)
Dans son édition de mars 2009, le magazine fRoots avait consacré six pleines pages à la relève du folk britannique. Après avoir procédé à une analyse approfondie et pris contact avec les artistes concernés (vive MySpace!), nous accueillerons une autre des principaux musiciens repris dans cet article :
Le personnage le plus énigmatique à l’affiche de cette soirée est sans conteste la jeune Stephanie Hladowski, âgée de 24 ans. La demoiselle se conduit volontiers en ermite mais une fois qu’on l’entend entonner son ‘Willy O’Winsbury’ ou ‘The Month Of January’, on se sent dévoré par un flot d’émotions ardentes. Ses grands-parents sont originaires de Pologne et sa musique intègre des éléments d’Europe de l’Est qui donnent parfois l’impression d’écouter une chanson tzigane, enregistrée dans les années 50. Pour l’anecdote, notez que son frère Chris Hladowski fait partie de A Hawk And A Hacksaw, cet autre groupe folk influencé par le folklore est-européen qui était encore récemment aux Nuits Botanique.
Une soirée en compagnie de la fine fleur de la nouvelle génération du folk britannique. En guise d’introduction, vous pourrez voir, en fin d’après-midi, l’icône du folk britannique Shirley Collins raconter son voyage aux Etats-Unis en compagnie d’Alan Lomax en 1959.
Cet automne, l'AB rendra hommage à l’ethnomusicologue américain Alan Lomax (1915-2002). C’est grâce à son travail de pionnier qu’il est aujourd’hui possible de se familiariser avec les plus anciens enregistrements du patrimoine folk. On lui doit, ainsi qu’à son père John, la découverte de la légende blues Leadbelly et de l’icône folk Woody Guthrie. Lomax est devenu, par la suite, le plus important collaborateur du service des archives sonores de l’American Folk Song de la Bibliothèque du Congrès à Washington.
Dans le cadre de cet hommage, Shirley Collins ne pouvait manquer à l’appel. Cette leading lady du folk britannique fit la connaissance d’Alan Lomax à Londres, au début des années 50. Il l’emmena, par la suite, lors de son plus célèbre périple à travers l’Amérique sudiste. Un très beau livre, ‘America Over The Water’, est paru en 2004 à propos de ce voyage. Un livre que Shirley Collins transpose désormais sur scène. Dans le sillage de Collins, nous nous devions de convier deux des meilleurs – selon l’éminent fRoots magazine - nouveaux venus de la scène folk britannique : Alasdair Roberts et Stephanie Hladowski.
STEPHANIE HLADOWSKI