La redécouverte d'un classique prétendument perdu
âA taste of Scott Walker, a flicker of Bowie, Lou Reed and Tim Hardin, but a sound that is purely and utterly Fagan.â
(The Guardian)
Les Beatles ont un temps envisagĂ© son premier opus, « South Atlantic Blues », pour ĂȘtre le premier album non-rĂ©alisĂ© par les Beatles Ă sortir sur leur label Apple Records. Il a Ă©tĂ© coachĂ© au sein du cĂ©lĂšbre Brill Building de New-York par Doc Pomus (excellent songwriter, producteur et ami sur le tard du regrettĂ© Lou Reed). Son manager, qui avait aussi pris Buffy Sainte-Marie et Don McLean sous son aile, lui prĂ©disait mĂȘme une notoriĂ©tĂ© plus grande que celle d'Elvis.
Mais pour des raisons qui nous Ă©chappent, le premier album de Scott Fagan, paru en 68, passa totalement inaperçu. Ătait-il trop en avance sur son temps ou est-ce dĂ» Ă la sortie, la mĂȘme semaine, du phĂ©nomĂ©nal « Astral Weeks » de Van Morrisson ? Quoi qu'il en soit, nous sommes plus qu'heureux de voir que ce classique prĂ©tendument perdu connaisse le mĂȘme sort que Sixto âSugarmanâ Rodriguez et bĂ©nĂ©ficie d'une attention renouvelĂ©e.
Scott Fagan est aujourdâhui ĂągĂ© de 70 ans mais le vibrato de sa voix est toujours intact. Ă l'occasion de la rĂ©Ă©dition de « South Atlantic Blues », les superlatifs pleuvent. The Guardian le rĂ©sume d'ailleurs trĂšs joliment en ces mots : âItâs a marvellous record, full of slightly psychedelic folk, Donovanish pop and stripped-down, brass-powered, redemptive soul.â