Ces Canadiens débutent avec une synthpop onirique
Grimes, Austra, Doldrums,… Purity Ring s'inscrit parfaitement dans la lignée de l'electro-pop arty qui envahit nos contrées depuis le Canada. Le duo a défrayé la blogosphère en 2011 sur la foi d'un seul titre, ‘Ungirthed’, pour ensuite conforter son statut de hype avec son premier album ‘Shrines’, paru chez 4AD (Bon Iver, tUnE-yArDs, Grimes, Twin Shadow). Purity Ring parle de ‘Nightmare pop’ pour qualifier son mélange de synthpop, de chillwave et de shoegaze porté par les beats hip-hop nébuleux de Corin Roddick, la moitié masculine de cet agréable tandem. Le côté ‘Nightmare’ est à aller chercher dans les paroles sinistres de la chanteuse Megan James qui s'inspire des journaux intimes de son enfance ainsi que dans l'étrange module de batterie et de lumière avec lequel Roddick balance ses beats à travers les speakers. “Cut open my sternum and pull my little ribs around you” chante James dans leur deuxième single ‘Fineshrine’. Le met n'est pas des plus légers mais c'est véritablement bombance pour les amateurs de Fever Ray, de Holy Other ou de Cocteau Twins.
Suite à leur passage réussi au festival de showcases texan SXSW (leur set dans une église presbytérienne a fait beaucoup parler de lui), ils ont été repérés par la délégation de l' AB et ont été courtisés par Dirty Projectors (à voir le 20/10 à l'ABBox). Cette parade nuptiale s'est chastement terminée, main dans la main, par une tournée à travers l'Amérique du Nord. On ne pouvait s'attendre à plus de la part d'un tel Purity Ring*.
Vous voilà prévenus. Si l'on est en droit de regarder, il est interdit de toucher. Evitez donc les mains baladeuses à l’ABClub !
*Du nom de l'anneau de chasteté arboré par certains Américains prônant l'abstinence sexuelle avant le mariage.
On entamera la soirée avec Doldrums (alias Eric Woodhead), un autre artiste canadien prometteur dont les mélodies pop déconstruites donnent lieu à une électro pop atmosphérique bercée par une voix androgyne.
Sa cover du ‘Chase The Tear’ de Portishead est sortie en face-B du single du trio de Bristol et a fait forte impression sur le label culte londonien No Pain In Pop.
Du haut de ses 22 ans, Woodhead a rapidement sorti ‘Empire Sound’, un premier EP suivi, en juin '12, par un nouveau 12''. ‘Egypt’ est paru chez Souterrain Transmissions (Ganglians, EMA, Zola Jesus).