Monster Magnet rejoue l'intégrale de son premier opus culte.
Que ce soit sur scène ou en dehors, Jos Homme démontre depuis des années que le stoner rock est fait pour les hommes qui ont des couilles. Et s 'il y en a un qui peut rivaliser avec le grand rouquin de Kyuss et Quotsa, c'est bien Dave Wyndorf, le chanteur et guitariste de Monster Magnet. Pour ce qui est du domaine, on vous laisse le choix entre le sexe, les drogues et le rock 'n' roll. Mais une chose est certaine, les deux hommes ont tous deux été à la source du stoner rock à la fin des années 80, même si Monster Magnet s'attachait plus à colorier en dehors des lignes avec des références musicales tendant vers le space rock, la musique psychédélique et le hard rock des seventies. En 92, Monster Magnet s'inscrivit directement dans la mémoire collective avec ‘Spine of God’, qui fut immédiatement érigé au rang de classique. Le disque se distinguait par les textes hilarants signés Wyndorf et de solides compositions pourvues – les revoici – de couilles énormes. On y retrouvait aussi l'intelligente reprise du ‘Sin’s a Good Man’s Brother’ de Grand Funk Railroad.
Des phrases comme 'Peace is what you get from the Chemical King' tirée de la plage titulaire et ‘Took the world from behind’ extraite de leur premier single ‘Medecine’ ne laissent planer aucun doute : les hommes de Monster Magnet ont vachement vécu. C'est sans doute pour cela que Wyndorf est le seul rescapé de la folle époque de ‘Spine of God’ . Alors qu'ils interprétaient leur plus gros succès commercial ‘Dopes to Infinity’ l'an dernier au TRIX à Anvers, on a pu constater que la formation actuelle n'avait rien à envier à ses prédécesseurs, côté rock 'n' roll. « En dépit des cris frénétiques reprenant ‘I’m never gonna work, another day in my life’, nombreux sont ceux qui se présenteront au boulot le lendemain avec des maux de tête et de tout petits yeux », écrivait Digg.be à propos de ce concert. Pas de panique, nous avons veillé à programmer le concert un vendredi soir.
Au menu : la totalité des chansons de ‘Spine of God’ avec, en prime, tous les tubes qui ont suivi. Give me a ‘SPACE LORD MOTHER MOTHER’ hell yeah!
On entamera la soirée avec My Sleeping Karma, du stoner psychédélique instrumental de fabrication allemande. Leur quatrième album, ‘Soma’, qui sortira fin septembre ’12 chez Napalm records, oscille entre compositions mélodieuses et gros riffs du meilleur cru. "The perfect movie soundtrack to everybody’s own inner journey. Just be warned, you may never want to leave again” écrivent-ils sur leur site web. On est curieux de voir si l'hypnose fonctionne aussi en live.