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Il y a moins de deux ans, Julian Perretta présentait 'Stitch me up', premier album né d'un long et fructueux apprentissage, entamé dès l'adolescence, qui vit ce jeune prodige anglais partager la scène avec Mark Ronson ou encore Beyoncé quand d'autres étaient encore au lycée. La vingtaine à peine entamée, il affichait ainsi une maturité déjà impressionnante qui irriguait ce premier essai, vite transformé par le succès international de l'irrésistible 'Wonder why', single qui fit chavirer les ondes et grimper vertigineusement la cote de Julian après des filles.
Parfaite carte de visite, Stitch me up consignait habilement tout un héritage à la fois familial - son père, musicien amateur et mélomane averti le biberonna aux sons des Kinks, de Led Zeppelin et de la soul 70's - et générationnel, celui de la pop anglaise et du college-rock américain des années 90-2000. Mais ce qui pour d'autres aurait pu constituer un point de départ n'était en réalité pour Julian qu'un inventaire, déjà, de ses premières obsessions musicales. Ce premier album, décliné sur scène pendant une tournée de près de 200 dates dans toute l'Europe, avec en bouquet final un Olympia parisien au bord de l'hystérie, appartient désormais au passé. La musique qu'il contient, toute fougueuse et effervescente qu'elle puisse rester, est le produit d'une époque révolue, celle des studios, des systèmes d'écriture et des conceptions sonores du vingtième siècle.
Julian, pour paraphraser l'un de ses héros, Marc Bolan de T. Rex, est un " 21st Century Boy " et il était temps pour lui de regarder plein champ le présent et l'avenir au lieu de remettre au goût du jour des recettes d'autrefois. Son deuxième album, baptisé 'The Game', va surprendre et dérouter ceux qui attendaient un Wonder why le retour ou un sequel confortable de 'Stitch me up'. Un premier single aux sonorités électro agressives et au refrain rassembleur, 'Generation X', donne le ton, résolument futuriste, de cet album que Julian a envisagé comme un manifeste des années 2010, celles de sa génération.
Pour parvenir à faire sa révolution personnelle, Julian Perretta s'est engagé seul dans une course que beaucoup à sa place auraient considéré totalement folle. Il s'est installé de longs mois à Los Angeles, sans contacts préalables, et armé d'une force conviction hors du commun il est parvenu à intéresser les plus prestigieux producteurs du moment et les teams d'auteurs/compositeurs les plus prisés de la planète. Avec en tête la mutation gagnante opérée il y a quelques années par Justin Timberlake, aguerri aussi par l'expérience de son premier album, il savait que le dialogue fonctionnerait à merveille entre lui et les sommités du son mainstream contemporain.
En enrôlant à ses côtés l'un des compositeurs les plus prolifiques de l'époque, l'Américain d'origine Jamaïcaine Claude Kelly, il réussissait d'emblée un coup de dé magistral qui rendait possible l'incroyable challenge de The Game. Kelly, dont la signature orne une liste interminables de hits pour Michael Jackson, Christina Aguilera, Akon ou Britney Spears, a immédiatement saisi les intentions de Julian et composé sur mesure des musiques aux contours sophistiqués et aux cœurs en ébullition. Associé à la non moins capée Cathy Dennis, qui a entre autres écrit 'Toxic' pour Britney ou 'Can't get you out of my head' de Kylie Minogue, ce duo frappeur a apporté à Julian les fondations robustes d'un style d'écriture urbain, sensuel et impérial qui correspondait à son désir de conjuguer le meilleur de la pop avec l'efficacité de la dance et la science du hip-hop. Cette alchimie diabolique, qui fonctionne comme un plein de kérosène en fusion sur des titres comme Naked, Buzzed with you ou Best friend, c'était exactement ce dont avait besoin Julian Perretta pour décoller de son jardin habituel et viser d'autres sphères plus inconfortables et excitantes. Le mixage, confié là encore à un des maîtres du moment, Manny Marroquin (Kanye West, Usher, Alicia Keys), aura achevé de propulser l'album dans une autre dimension. Pourtant, malgré cet entourage prestigieux, Julian a parfaitement contrôlé la situation et réalisé le disque que ses fantasmes avaient préalablement esquissé.
Les chansons du premier album dataient de ses seize ans, elles étaient encore emplies de sensations mais elles manquaient des expériences in vivo que Julian aura connues entre temps. Cette fois, ses textes résonnent des turbulences et des extases de la vie adulte, de certains excès et des jeux troubles qui déterminent les relations humaines dans un monde ultra connecté mais parfois ravageur. Sans détour, Perretta évoque les addictions amoureuses qui peuvent s'avérer toxiques ('I'm in love', 'Acid'), ou les vertiges de la chair sans issue ('Naked') et les vices variés auxquels on succombe malgré soi, parfois sans lutter, par goût du danger et des illuminations sans lendemain. 'The Game', qui tient plus du coup de poker que de la partie de badminton, est un album d'urgence et d'ivresse qui possède toutefois ses moments de béatitude, comme le chatoyant We don't need a love song et sa production soul panoramique, ou Accomplice, que Julian a voulu comme un hommage rétro aux sons de l'Angleterre eighties des Duran Duran ou Pet Shop Boys.
Pour matérialiser l'esprit de 'The Game', entre jeu de séduction et jeu dangereux, Julian Perretta a fait appel à un petit génie du graphisme, inspiré par le Pop-Art et le Surréalisme, l'Anglais Jam Sutton qui signe une pochette aussi étonnante et novatrice que l'album.
La partie peut commencer. La party aussi.