L’AB à l’église avec une superbe double affiche néoclassique
L’AB à l’église
Après le concert sold out de Stars of the Lid (2016) et l’hommage à Jóhann Jóhannsson (2018) à l’église du Béguinage – officiellement l’église Saint-Jean-Baptiste-au-Béguinage –, l’AB investit pour la troisième fois cet endroit où résidait jadis la plus grande communauté belge de béguines.
20 h-21 h
Martin Kohlstedt (solo) (DEU)
Le pianiste virtuose Martin Kohlstedt est souvent rapproché (sans surprise) de Nils Frahm, autre héros contemporain de la musique néoclassique. À l’occasion du premier passage de Kohlstedt à Londres, The Daily Telegraph décrivit sa musique comme suit : « Les schémas répétitifs et les harmonies modales rappellent parfois d’autres musiques souvent qualifiées d’hypnotiques, de Ryuichi Sakamoto à Ludovico Einaudi. Mais ce qui distingue Kohlstedt des autres, c’est l’anxiété latente et les moments de grandeur occasionnels. »
Après le beau diptyque Tag (2012) et Nacht (2014), Kohlstedt poursuit l’association des titres en sortant aujourd’hui Ströme à la suite de Strom (2017). Cet opus, enregistré avec l’ensemble vocal à 70 têtes « GewandhausChor » de Leipzig, est un incontestable chef-d’œuvre. Au Béguinage, Kohlstedt se produira en solo.
21 h 30-22 h 30
Echo Collective plays Jóhann Jóhannsson’s ’12 Conversations With Thilo Heinzmann’
Le compositeur islandais Jóhann Jóhannsson se plaisait à faire converger diverses formes artistiques. Il parvenait à marier harmonieusement musique, film, littérature et théâtre. Seuls les arts plastiques manquaient à l’appel. Jusqu’à ce que Richard Thomas – l’un des plus grands et plus célèbres collectionneurs d’art britanniques – émit l’idée de composer de la musique pour l’œuvre de Thilo Heinzmann, résidant à Berlin. Et Heinzmann pensa aussitôt à Jóhann Jóhannsson.
Après quelques rencontres, Jóhannsson se retira dans son studio avec des créations de l’artiste allemand. Résultat : 12 Conversations With Thilo Heinzmann, qui sortira cet automne via Deutsche Grammofon. Soit douze compositions merveilleusement épurées, dépouillées de tout lest électronique et écrites pour un quatuor à cordes. Et c’est là qu’entre en scène Echo Collective. Juste avant sa mort, Jóhannsson avait demandé à l’ensemble d’enregistrer les compositions qu’il avait couchées sur le papier. Le fruit de ce travail, d’une grande force émotionnelle, sera présenté au Barbican (Londres), au Funkhaus (Berlin) et à l’église du Béguinage de Bruxelles.