'An exceptionally sparse debut, but utterly disarming too.' (BBC)
« Belle belle belle comme la nuit. » (Les Inrockuptibles)
21u00 - Agnes Obel (Den.)
Agnes Obel n'a pas raté son entrée. Avec à peine un EP et un album (‘Philharmonics’) à son actif, cette Danoise de 28 ans remplit déjà des salles de taille moyenne comme La Cigale à Paris et le Paradiso à Amsterdam. Elle a depuis quitté sa résidence de Copenhague pour rejoindre l’effervescente Berlin. Sur son premier EP ‘Riverside’ (« une chanson sur l'eau, parce que le son du piano rappelle le ruissellement de l'eau. » dixit Obel), elle reprend de manière fascinante le ‘I Keep a Close Watch’ de John Cale (qu'elle rebaptise ‘Close Watch’ pour l’occasion). Obel : « Cale est capable comme nul autre de créer un style homogène en associant musique classique, minimalisme et pop. » C’est ce qui l'a motivée à prendre quasi tout en mains sur son premier album. On la retrouve ainsi au chant, au jeu, à la production, à l'écriture et aux arrangements. Kate Bush est l'une de ses autres grandes influences : « C'est elle qui m’a poussée à me lancer là-dedans. Une belle mélodie vaut de l'or et cela me correspond totalement. C’est ce que j’ai appris d’elle ». Obel est, en outre, fan de Bach et de Debussy, ce qui transparaît dans ses motifs mélodiques au piano (tout comme Satie). Sur scène, Agnes Obel (piano/voix) se produit en compagnie de la violoncelliste Anne Ostsee. Fans de la Norvégienne Ane Brun, Feist ou Emiliana Torrini : unite!
20h00 - Clare Louise (Fra.)
Clare Louise est une jeune artiste française, résidant à Bruxelles. Avec seulement un violoncelle, une guitare acoustique et une voix impressionnante, elle parvient à imposer son folk alternatif, dès la première écoute. Sa voix est pure et ses arrangements brillent par leur simplicité. On entend résonner chez elle l’écho de Nick Drake, Vashti Bunyan et Alela Diane. Pas des moindres, question références. Son premier EP éponyme, illustré de fort belle manière par la Gantoise Astrid Yskout, est sorti en '09 en autoproduction.
SOUNDTRACK BY... AYCO DUYSTER @ agora
►►► DOMINO FACTS…
Agnes Obel n'est pas la seule femme à avoir imposé sa grâce au Domino. La gent féminine s'empare même de quelques-unes des meilleures places du top des concerts les plus mémorables du festival.
Pensez à ALELA DIANE (en' 08) du temps de son premier album ‘The Pirate’s Gospel’ ou à sa meilleure amie MARIEE SIOUX qui nous avait totalement conquis le même soir. JOANNA NEWSOM se glisse incontestablement dans le top 3 final. Elle est passée en '05 (pour à peine 230 entrées payantes) puis en '07 (cette fois, devant une salle comble), après la sortie du désormais classique ‘Ys’.
D'autres femmes se sont révélées impressionnantes sur la scène de l’AB, comme la très singulière LARKIN GRIMM ('07) ou FEIST ('04), trois ans avant la sortie de ‘The Reminder’ sur lequel figurait ‘The Limit To Your Love’. Un titre qui allait à son tour consacrer James Blake, en '10, dans sa version revisitée.
Parmi les artistes féminines hors catégories, on retrouve VASHTI BUNYAN, la mère du mouvement new weird folk, qui, en '06, nous est apparue aussi fraîche et sémillante que sur son influent premier album, ‘Just Another Diamond Day’, paru en '70. Alors âgée de 61 ans, Bunyan est la doyenne des dames présentées au Domino. Avec ses 68 printemps, Lou Reed la bat cependant à plate couture. Pour clore, la poétesse et artiste de spoken word LAURA DOCKRILL – amie de Dan Le Sac and Scroobious Pip – a livré sa première prestation en dehors de son pays d'origine, dans le cadre du Domino.