DOMINO: 65daysofstatic + MOUNT EERIE + TOMÀN + FUCK BUTTONS + THREE TRAPPED TIGERS
C'est désormais devenu une tradition dominicale du Domino d’organiser un « mini-festival dans le festival ». Nous avons ainsi une nouvelle fois choisi un dimanche pour vous présenter pas moins de cinq groupes le temps d’une après-midi et d’une soirée.
21u15 - 65daysofstatic (uk)
‘We’re playing the Domino festival in Brussels, which is AN HONOUR. We played there once supporting Liars and Mogwai, but now we’re headlining. Look how far we’ve come.’ (à lire sur www.65daysofstatic.com)
Cool ! Mais ce n'est que pour partie vrai… En 2006, le groupe de Sheffield s’était effectivement produit à l'AB lors du festival Domino aux côtés d’autres bands de la même mouvance comme Mogwai, Wolf Eyes, Akron/Family et Grails mais Liars ne figurait pas parmi eux (cette fois-là, c'était en 2007 et en dehors du Domino). Pas de quoi en faire un plat, cependant. En avril 2010, ‘65’ sera la tête d'affiche d'un mini-festival dans le festival qui comptera au total cinq groupes. Leur nouvel et quatrième opus est, quant à lui, annoncé pour le printemps… Et à quoi cela va t-il ressembler, messieurs ?’It’ll be a record of possibly epic proportions, although not as wilfully epic as the last one. It might, might just make you dance. If you’re a fairly imaginative dancer.’ Ça, on le savait déjà. Leur musique s'apparente toujours à du 'Mogwai-rivalling post-rock stargazing augmented by clicks and bleeps straight out of Squarepusher's laptop’. Même les Cure sont tombés sous le charme et les ont emmenés en tournée en 08 à travers toute l'Amérique du Nord.
20h00 - Fuck Buttons (uk)
Fever Ray en est fan, tout comme Manic Street Preachers d'ailleurs. Pour preuve, tous deux ont laissé Fuck Buttons remixer certains de leurs titres. Parmi leurs fans, on compte aussi Portishead qui les a programmés dans le cadre du festival All Tomorrow’s Parties dont il était le curateur. Fuck Buttons étant originaire de Bristol, le lien avec Portishead n’a dès lors rien de vraiment étonnant. Pour finir, l'AB figure aussi au rang de ses inconditionnels et était, à ce titre, la première à les inviter à se produire sur scène en Belgique. C'était en 2008. Derrière les Fuck Buttons, on retrouve Andrew Hung et Benjamin John Power. On pourrait qualifier leur musique de noise incandescente. Mais là où la noise de Prurient, Black Dice ou Wolf Eyes frise pour beaucoup la limite de l’audible, la noise de Fuck Buttons donne l'impression d'être mélodieuse. De la noise grand public ? Ou mieux « de la noise mélodique avec un certain teen-appeal » comme on a pu le lire un jour. Humo a également écrit à propos de ‘Tarot Sport’, leur deuxième album produit par Andrew ‘Sabres Of Paradise’ Weatherhall (et paru via ATP/Recordings) : « Ils n’ont que faire des refrains, des rimes et des parties chantées. Ils se nourrissent de boucles samplées à base de claviers bon marché et de Gameboys, d’une emphase boursouflée à la Vangelis et d'énormément de répétitions. Et pourtant c'est quand même presque de la pop ». « Presque de la pop ? » : voilà qui est brillamment résumé !
19h00 - Mount Eerie (us)
Mount Eerie ne désigne pas seulement une montagne située sur l'île Fidalgo dans l'Etat de Washington (laquelle s'orthographie Mount Erie), c’est aussi le pseudo de Phil Elverum qui a également évolué, un temps, sous le nom de The Microphones (son tout dernier effort, paru en 03, était d’ailleurs intitulé ‘Mount Eerie’ ). Son très addictif dernier opus, ‘Wind’s Poem’, est selon nous l'un des albums de 2009. Fait particulièrement rare, Pitchfork lui a attribué une note de 8.2, le décrivant comme ‘the most compelling and fully realized Mount Eerie release to date.’ Un disque – influencé, d’après leurs propres dires, par le black metal – qui navigue entre pop ambient, distorsions extrêmes et reverbe, le tout baigné dans une atmosphère à la Twin Peaks. Elverum – qui gère son propre label P.W. Elverum & Sun Ltd. – est aussi photographe. Plusieurs de ses photos ornent notamment les pochettes de ses disques. ‘Mount Eerie pts 6 & 7’ était par ailleurs agrémenté d’un livre photo réalisé par ses soins. A l’occasion du Domino, Elverum sera entouré de musiciens additionnels.
18h00 - Three Trapped Tigers (uk)
‘One of the most exciting UK bands to emerge in ‘09.’ (BBC Music)
‘Twinkles and booms like a star being born, this feels like being hugged by a computerized god. This'll make fans of Lightning Bolt, Battles and Aphex Twin cream themselves.' (NME)
Les sets volcaniques de ce trio londonien ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Leur musique est un croisement idéal entre Battles, Holy Fuck, Squarepusher et Aphex Twin. Ne manquez pas la trilogie parfaite formée par leurs trois EP (que ce soit pour leur design ou pour leur contenu musical). ‘Ep1’, ‘Ep2’ et le ‘Ep3’ à paraître ont tous trois été édités par le label londonien DIY Blood & Biscuits. Et nous terminerons sur une jolie formule mathématique de Drowned In Sound : 'TTT = Dischord + Warp = a listener's dream come true'.
17h00 - Tomàn (b)
Nos West-Flandriens préférés ! Si leurs deux premiers opus hésitaient entre post rock et jolie musique à la Duyster (la célèbre émission de Ayco Duyster sur Studio Brussel), leur dernier et troisième album, ‘Where Wolves Wear Wolf Wear’ , traçait résolument sa propre route. Le Focus Knack écrivait à son sujet : « Une oeuvre osée et aventureuse qui mérite une volée d’applaudissements admiratifs ». ‘Where Wolves Wear…’ est sorti sur le label belge ZealRecords qui s'est dernièrement fait remarquer grâce à Isbells, la révélation de l'année 2009. Pour continuer sur la vague des citations et toujours à propos de cet album, le Focus Knack a décrit la musique de Tomàn avec une infinie précision : « Le disque ondoie le long d’un rock noir filmique, d’une pop de chambre jazzy et d’un post rock épique. Le tout démarre de manière flamboyante dans le style de TV On The Radio pour terminer en un final intermédiaire très groovy après être passé par un intermezzo au motif répétitif dans l’esprit de Mogwai. La deuxième partie du disque s’offre un détour par Pavement et Sonic Youth pour ensuite exploser dans un climax noise ». Voilà qui ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd et pour clore, sachez que c’est encore en live que Tomàn donne le meilleur de lui-même !
Avec la participation de et