Le samedi 8 juin, nous célébrerons le 80Úme anniversaire de la légende vivante Roland Van Campenhout.
Fils dâun musicien de jazz dĂ©cĂ©dĂ© prĂ©maturĂ©ment, Roland nâa commencĂ© la musique que plus tard dans sa vie. Il apprend la batterie pendant son service militaire. Ă vingt ans, il fonde le William & Roland Skiffle Group. Câest au âTrefpuntâ, le cafĂ© de Walter De Buck, quâil donne son premier concert, en Ă©change dâun repas macrobiotique. Il nâest pas payĂ©, mais il peut boire gratuitement. DĂ©jĂ Ă lâĂ©poque. Il joue Ă©galement avec le duo folk Miek en Roel, avant de commencer avec Roland & the Blues Workshop. Il se fait rĂ©ellement connaĂźtre au Jazz Bilzen en 1968.
Dans les annĂ©es septante, il rejoint le groupe du guitariste irlandais Rory Gallagher. Il part en tournĂ©e avec lui et voyage Ă travers le monde, mĂȘme jusquâĂ Singapour.
Pour le grand public, Roland est le sympathique bluesman barbu, toujours en retard et menant une vie de nomade.
Roland est un modÚle pour beaucoup, le découvreur de talents comme Pieter Jan De Smet, Steven De Bruyn, mais aussi le compagnon idéal de nombreux artistes, tels que Jean Blaute, Wannes Van De Velde et Charles & Les Lulus (Arno).
Roland est Ă lâaise dans le blues, mais aussi dans le reggae, la country, le jazz, la musique du monde et le folk. Sa curiositĂ© musicale est immense. CarriĂšre, planification et marketing sont loin de ses prĂ©occupations.
Découvrez notre propre Dr John flamand à travers nos citations préférées de lui :
âLe dĂ©sordre est savoureuxâ
âMais en fait, je suis un gars du skiffle (le skiffle est un genre musical nĂ© Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans il y a 100 ans, dĂ©rivĂ© du dixieland, du folk, du blues et du jazz, ndlr). Mais jâaime aussi inventer des paysages sonores sur place et crĂ©er des choses quâon oublie au bout de 10 minutes. Donc ça peut ĂȘtre bien plus large que le blues.â
âLe temps n'existe pas pour moi. Nous sommes ici, et dans 3.000 ans, nous nây serons plus.â
âCe sentiment d'ĂȘtre sur la route, c'est un mode de vie. Il m'arrive souvent d'ĂȘtre le matin Ă Anvers, l'aprĂšs-midi Ă Gand et le soir Ă Bruxelles. Jâai besoin de bouger.â
âJe ne suis pourtant pas souvent nerveux en concert. Sauf peut-ĂȘtre cette fois oĂč jâai jouĂ© Ă De Muze Ă Anvers et que Ferre Grignard est entrĂ©. J'ai failli mourir sur place en le voyant, avec son allure imposante, son regard sĂ©vĂšre â dâailleurs, on dit que jâai le mĂȘme regard. Bon, je me suis ressaisi et jâai tout donnĂ©.â
Le 8 juin, Roland donnera tout sur scĂšne Ă lâAB.