Cette semaine, notre conseil musical vient de notre toute nouvelle programmatrice : Joyce Jenny Loir. Elle a rejoint l’équipe de l’AB il y a quelques mois. Mais qui est Joyce et que devez-vous savoir à son propos ?
Sans vouloir être trop gnangnan : je suis très reconnaissante d’être arrivée à ce point dans ma vie. C’est beaucoup plus que j’aurais jamais osé rêver, car j’ai toujours cru que des enfants comme moi n’avaient pas droit au rêve. J’ai grandi parmi les tours du Linkeroever à Anvers, où les opportunités ne couraient pas les rues. J’ai eu une jeunesse cahoteuse et, pendant ma puberté, j’ai lutté très fort contre mes démons intérieurs. La musique (et, plus encore, le hip-hop) était ma thérapie.
Pour moi, la citation suivante de 2pac est devenue une sorte de philosophie de vie (bon désolée, je n’échappe pas au gnangnan, haha) : ‘During your life, never stop dreaming. No one can take away your dreams.’
Voilà pourquoi, en tant que programmatrice de l’AB, j’essaie d’œuvrer pour une plus grande diversité et représentation dans le secteur de la musique – sur scène, en coulisse et dans le public.
2Pac, Lauryn Hill, Mos Def, Common, Public Enemy, Masta Ace, etc. : autant de rappeurs qui ont donné une voix aux personnes structurellement défavorisées. Autant de rappeurs que j’écoutais en boucle quand j’étais jeune. Mais c’est le dernier de la liste, Masta Ace, que l’AB accueillera le 13 décembre avec Marco Polo.
Pourquoi ne faut-il surtout pas rater Masta Ace & Marco Polo ?
Si Masta Ace, de son vrai nom Duval Clear, n’est peut-être pas très connu du grand public, il fait figure de pionnier pour les vrais amateurs du hip-hop des nineties. En 1988, il débutait sur The Symphony de Juice Crew et aujourd’hui encore, il fait (selon moi) partie des meilleurs storytellers du genre. Le rappeur a déjà dix albums à son compteur et sortira très bientôt son 11e disque. Un opus qu’il viendra présenter dans notre club avec Marco Polo. Il reste des billets !
À bientôt à l’AB ?
P.S. : Je programme aussi d’autres genres que le hip-hop, mais je ne pouvais et ne voulais pas rater cette occasion de rendre hommage à Masta Ace.
Joyce Jenny Loir